Le 6 novembre dernier, notre site Web 01net.com publiait un entretien avec Tristan Nitot, le patron de Mozilla Europe. L’article a été publié à 17 h 54. Vingt-quatre minutes plus tard, premiers commentaires : “ anti-Windows primaires ”, “ geeks intégristes ”, “ fascisme électronique ”… Ce ne sont que des extraits, mais le ton est donné. Grosse colère de la part d’un opposant au logiciel libre ? Non, il s’agit plus vraisemblablement d’un troll. C’est-à-dire, pour reprendre la définition du Jargon français (www.linux-france.org/prj/jargonf), soit “ un sujet qui fâche ”, soit “ un individu qui persiste à lancer des discussions sur des sujets qui fâchent ”. Des thèmes comme ceux-là, il y en a pas mal : les systèmes d’exploitation d’une manière générale, les logiciels libres, l’actualité d’Apple ou de Microsoft… Il suffit d’un message pour que la discussion s’enflamme.Et pas besoin de se limiter à l’informatique pour en rencontrer : le troll aime bien, par exemple, la politique. Je serais vraiment curieux de comprendre comment un internaute lambda, sympathique au demeurant, propre sur lui et poli, peut se transformer en poseur de bombe virtuel. Simple plaisir de semer le trouble, anonyme tranquillement caché derrière son clavier et sa box Internet ? Expression d’une frustration ? Pourquoi pas. Après tout, c’est moins douloureux que d’aller chercher la bagarre le week-end en boîte de nuit. À bien y regarder, c’est rarement pour faire valoir une opinion valable. En tout cas, je sais que, très prochainement, je vais écrire occasionnellement des actualités pour 01net, et j’attends avec impatience mes premiers trolls dans les commentaires. Petit, petit, petit…
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