Malgré un chiffre d’affaires encore timide, la société américaine Docent a su convaincre les investisseurs. Son entrée au Nasdaq le 29 septembre dernier a entraîné une capitalisation d’un milliard de dollars après la mise en vente de
8 millions d’actions. La société pourra ainsi investir près de 80 millions de dollars dans le recrutement et dans la recherche.Philippe Delanghe, PDG de Docent France, estime que ” la rentabilité n’est pas possible pour le moment.”Il faudra, selon lui, attendre 2002 pour voir des résultats positifs.Installée depuis cet été en France, la filiale de Docent a encore des allures de start-up : un simple bureau à La Défense, avec deux personnes. Sur l’Europe entière, Docent compte vingt-cinq collaborateurs contre un seul en 1999.
“On croule sous le travail “, explique Philippe Delanghe, qui constate avec joie que le marché français évolue très vite : “contrairement à l’an dernier, nous sommes aujourd’hui face à un marché
de demande.”Docent cible trois types d’entreprises : les grands comptes, les créateurs de contenus qui souhaitent faire de la formation en ligne, les portails Internet qui dispensent de la formation. Les grands comptes paient une licence
forfaitaire de 325 francs par utilisateur. A cela s’ajoutent des frais de maintenance (20 % par an des coûts totaux de l’infrastructure). Pour les créateurs de contenus et les portails, Docent, met sa plate-forme à disposition et se paie en
commissions sur les ventes.” Depuis septembre, les appels d’offres se succèdent “, raconte Philippe Delanghe. Docent a déjà signé avec
AXA Assurances et l’
INSEAD. Mais si la plate-forme permet notamment de gérer le parcours des salariés des grandes entreprises et de suivre à la trace les mouvements des apprenants, la mesure de leur productivité en fonction
des formations suivies n’est pas encore possible. Les équipes de recherche de Docent travaillent sur ce sujet qui, selon Philippe Delanghe, ” représente la vraie promesse du e-learning “.
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