La solution de Dolphian n’est pas simple d’installation, car elle est déployée sous forme logicielle. Elle nécessite en effet l’installation de l’Unix FreeBSD, ce qui réclame des compétences. Une fois cette solution installée,
seule une réglette est disponible pour définir les seuils de réglage antipourriel : filtrage SMTP, domaines, signatures, listes noires, blanches… La méthode a l’avantage de la simplicité, ce qui sera apprécié des petites entreprises. En
revanche, elle frustrera les administrateurs qui souhaitent pondérer les différentes technologies de filtrage. Le logiciel de Dolphian est le seul à ne pas intégrer d’algorithmes de type bayésien. Or ceux-ci sont spécialisés dans l’examen de la
récurrence de mots connus et inconnus au sein du courriel, puis établissent des scores de probabilité. Plus le score est élevé, plus le courriel est supposé être du spam. L’absence de cette technologie peut expliquer en partie le taux de filtrage
assez faible de 75,2 %. Bon point cependant, le logiciel n’a généré aucun faux positif.D’autres problèmes affectent le logiciel. Le logiciel n’a pas été en mesure de prendre en charge le serveur de domaine racine d’un système Windows Server 2003 (DNS1), en dépit de l’intervention du fournisseur. Ce problème
empêchera donc une entreprise d’interroger un annuaire LDAP, par exemple. L’interface dynamique directe avec les annuaires Microsoft Active Directory n’a pas fonctionné non plus. Dans ces conditions, la vérification dynamique d’un destinataire n’est
pas possible non plus. À l’image de McAfee et de Secure Computing, il est possible de créer de multiples comptes d’administration avec des privilèges différents. Le logiciel ne prend en charge que la définition d’une limite de rétention en
quarantaine. Les rapports proposés reposent essentiellement sur des statistiques.L’interface proposée à l’utilisateur pour la gestion de sa quarantaine est efficace et sobre. Elle dispose d’éléments pratiques tels que l’option ‘ Ne plus filtrer l’émetteur et libérer le
message ‘, ce qui permet de placer l’expéditeur au sein de la liste blanche individuelle. Enfin, les capacités de traitement sont passables. Le logiciel de Dolphian manifeste une latence importante de plus de
4 900 secondes pour traiter et émettre les courriels injectés. Ce critère n’est toutefois pas critique pour une messagerie d’entreprise. Un utilisateur ne perçoit pas le temps mis par un courriel pour lui parvenir. En cas d’incapacité à
délivrer, le logiciel gère une file d’attente.
* Ajouter environ 2 500 euros ht pour un serveur monoprocesseur, 2 800 euros ht pour un biprocesseur.
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