- Dix appareils photo avec grand-angle de 249 à 350 euros
- Résultats des tests
- Comment nous les avons testés
Si jusqu’à présent les constructeurs d’appareils photo numériques favorisaient le téléobjectif au détriment du grand-angle, la situation évolue. Tous, ou presque, ont au moins un modèle avec un objectif grand angle dans leur catalogue. Et c’est tant mieux, car ce type de focale est très utile. Il permet en effet d’élargir le champ de vision.
Qui ne s’est jamais trouvé dans l’impossibilité de photographier un groupe d’amis lors d’une soirée à la maison par manque de place pour prendre du recul ? En voyage, il est fréquent d’être face à des paysages majestueux, qu’il est impossible de capturer en une seule photo. Seule solution, utiliser un grand-angle. De plus, ces objectifs sont souvent dotés de grandes ouvertures, c’est-à-dire qu’ils laissent parvenir plus de lumière jusqu’au capteur. Les temps de pose s’en trouvent raccourcis et par conséquent les risques de flou de bougé diminués.
Sur les dix appareils testés, sept ont un grand-angle standard de 28 mm ; le Panasonic FS20 n’offre qu’une focale de 30 mm, et les Panasonic FX-35 et Samsung NV24 HD atteignent, à l’inverse, respectivement 25 et 24 mm. Dans le cas du Samsung, cette performance s’obtient au détriment de la puissance du zoom, avec un grossissement limité à 3,6x contre 4x ou 5x pour ses concurrents. Sur ce point, le Ricoh R8 est vraiment remarquable, avec son zoom 7,1x très polyvalent.
Gare aux distorsions
Mais avant d’acheter un appareil avec un grand-angle, il faut savoir que cette optique est sujette aux distorsions géométriques et aux aberrations. Notre laboratoire a évalué ce point, en même temps que la qualité d’image globale. Dans l’ensemble, les résultats sont bons : seuls trois appareils, le Canon, le Sony et l’Olympus, présentent des aberrations chromatiques prononcées. Avec son capteur de 12 mégapixels, le F100fd de Fujifilm remporte la palme de la précision. Les deux seuls à n’avoir que 8 mégapixels, le Canon et l’Olympus, se placent logiquement en queue de peloton.
Lanterne rouge du comparatif, l’Olympus FE-350 est le seul à ne pas proposer de véritable stabilisateur. A noter aussi les contre-performances du Ricoh et du Nikon, avec une restitution des couleurs peu fidèle.
Critère important, la disponibilité de hautes sensibilités Iso. Celles-ci vous permettent de réaliser des photos sans flash par faible lumière. Fini le temps des compacts qui ne parvenaient pas à franchir les 400 Iso sans générer un bruit numérique important (grain parasite de l’image). Si on excepte l’Olympus, qui, encore une fois, fait étalage de sa médiocrité, et le Sony, décevant, tous les appareils en lice gèrent bien la sensibilité 400 Iso. Certains proposent même des modes 1 600 et 3 200 Iso ! Toutefois, hormis avec le Samsung NV24 HD et le Fuji, on évitera de franchir les 800 Iso, sous peine de voir la précision de l’image chuter.
Une réactivité qui fait encore défaut
Autre point important, la réactivité. Si du côté du temps de latence au déclenchement beaucoup de progrès ont été faits, l’autofocus pose encore des problèmes. Ici, nos tests sont très sévères avec les modèles de Panasonic et d’Olympus, qui mettent plus d’une seconde à faire le point. C’est Nikon qui arrive en tête, juste devant Fuji. Le F100fd perd encore des points à cause d’un délai de mise en route interminable (plus de 3 secondes), meilleur cependant que les 4 secondes des Sony et Olympus. Enfin, côté fonctions avancées, tous les appareils de notre sélection sont très limités ; ils s’adressent clairement à un public novice et privilégient les modes scène préprogrammés. Les photographes un peu avertis se sentiront vite limités.
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