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Direct download : le ménage antipiratage va s’intensifier en 2011

Les représentants des maisons de disques font de la lutte contre le téléchargement direct l’une de leurs priorités de cette année.

« Le “direct download” est la deuxième forme de piraterie la plus importante en matière musicale, après les réseaux P2P ». C’est la SCPP qui l’affirme dans son rapport bilan et perspectives, rendu public cette semaine. La Société civile des producteurs phonographiques compte bien s’attaquer à ce problème en 2011. Elle en fait même l’une de ses priorités pour cette année.

« Cela fait deux ans que nous agissons quotidiennement auprès de ces sites pour supprimer les liens donnant accès à des contenus illicites, rappelle Marc Guez, son directeur général. Nous avons intensifié nos efforts en 2010 et cela va continuer cette année ».

Le discours rejoint celui de la SPPF (Société civile des producteurs de phonogrammes en France), qui reconnaît avoir placé sous surveillance les principaux sites de direct download depuis le premier semestre 2010. L’Alpa (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) mène elle aussi des actions régulières pour faire le ménage sur ces sites, également appelés « cyberlockers ».

Pas d’augmentation du piratage selon la SCPP

Les deux sociétés représentantes des maisons de disques font d’ailleurs appel au même prestataire : le français LeakID. Son action ne vise pas directement les internautes adeptes du téléchargement illicite. LeakID assure la surveillance d’un catalogue musical fourni par les ayants droit et incluant toutes les nouveautés.

Lorsqu’il détecte un lien pointant sur une copie pirate, il en demande le retrait aux services l’hébergeant. « RapidShare comme Megaupload s’exécutent dans les 24 heures », confie Marc Guez, qui indique que les six plus gros « cyberlockers » sont placés sous surveillance permanente. Entre 2009 et 2010, la volumétrie des liens désactivés a doublé. Marc Guez cite en exemple l’un des plus gros sites sur lequel « 300 000 liens ont été éliminés, en l’espace de neuf mois ».

Et la lutte va s’intensifier. Pour une raison simple : le téléchargement en direct download est de plus en plus recherché par les internautes. La SCPP constate que « le public sait que le P2P est surveillé depuis l’application de la loi Hadopi. Ils se tournent donc vers d’autres formes de téléchargement qui échappent à cette surveillance, notamment vers le direct download ».

Elle reconnaît ainsi que le trafic est en forte hausse sur ces sites, « mais ça ne veut pas dire que le nombre de téléchargement illicites augmente », relève Marc Guez. Le baromètre des ayants droit, c’est le nombre de nouveaux liens apparaissant chaque jour sur la Toile. Et celui-ci serait stable en 2010, à l’exception du mois de décembre. Preuve selon la SCPP, qu’« il n’y a pas un accroissement réel de la piraterie musicale par direct download en 2010 en France ». Ce qui ne va pas l’empêcher de renforcer son action en 2011…

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Stéphane Long