Pour téléphoner en France métropolitaine avec Digicall, le tarif est de 22 cts/min. Vers les Etats-Unis : 35 cts/min. Vers l’Australie : 60 cts/min. Et vers l’Algérie : 1,7 F/min. Dans le cadre du partenariat avec M6, l’offre était assortie de 30 min gratuites pour toutes les destinations pour les 50 000 premiers inscrits.Mais elle était réservée aux utilisateurs déjà inscrits à M6net, le service d’accès Internet sans abonnement de la chaîne de télévision. Pour en profiter, les non-inscrits devaient donc préalablement s’identifier auprès de M6net et répondre à un questionnaire électronique. Il leur fallait ensuite s’équiper d’un casque d’écoute, d’un microphone et d’un logiciel de téléphonie : le Phone Doubler d’Ericsson.M6net était sans doute un partenaire idéal pour une opération marketing de ce type. Le portail de la chaîne TV touche un public jeune, branché et technophile. Son audience est en forte progression et pouvait revendiquer, en novembre dernier, un taux de pénétration de 10,7 %.Mais l’opération de comarketing ne paraît pas avoir remporté le succès escompté. Le seuil des 50 000 premiers inscrits n’a pas été atteint. Universal Telecom déclare, à ce jour, pour Digicall moins de 30 000 utilisateurs, toutes origines confondues, alors que le service est disponible depuis le mois de mai dernier. On est donc loin des progressions fulgurantes enregistrées par les grands services PC to phone aux Etats-Unis.Universal Telecom, néanmoins, maintient le cap : c’est sur le marché grand public qu’il compte développer Digicall. Au départ, avec ses cartes téléphoniques prépayées promotionnelles, il s’était positionné, au contraire, sur le marché des entreprises, dans une relation B to B. Et celles-ci contribuent toujours pour deux tiers à son chiffre d’affaires.“D’autres actions de promotion seront donc lancées en faveur de Digicall en direction du grand public, explique Jean-Michel Nomdedeu, directeur marketing. Avec l’augmentation du taux d’équipement des ménages et l’arrivée prochaine des services d’accès hauts débits, nous sommes confiants.”Cent milles utilisateurs sont ainsi visés d’ici à l’été prochain, et un million pour 2003. Universal Telecom cherchera également à implémenter un bouton Digicall sur des sites web de commerce électronique. Ce bouton permettrait alors d’entrer en relation téléphonique avec un centre d’appels de renseignement, sans quitter la session Internet. Cette mise en relation serait obtenue soit par téléchargement d’un petit logiciel de connexion (applet), soit par Web call back.Universal Telecom est une filiale du groupe français I-Media, lui-même spécialisé dans la diffusion électronique (e-mailing, mailing vocal, routage de fax, etc.). Pour son service de téléphonie Internet de PC à téléphone, il a retenu la technologie voix sur IP d’Ericsson. Celle-ci offre une qualité phonique comparable à celle du GSM, avec des latences généralement inférieures à 250 ms, et rarement supérieures à 400 ms.En réalité, avec Digicall, les communications téléphoniques ne sont transportées sur IP que jusqu’à la plate-forme de services d’I-Media, située dans le deuxième arrondissement à Paris. Là, elles sont décodées et décompressées en RTC conventionnel, puis distribuées à travers les raccordements fibre optique qu’I-Media possède vers six opérateurs longue distance différents (France Télécom n’en fait pas partie).Si les tarifs de Digicall sont attractifs, ce n’est donc pas tellement grâce à l’Internet, mais grâce aux tarifs en gros qu’I-Media a pu négocier avec certains opérateurs télécoms pour sa plate-forme de services de diffusion électronique, plate-forme qui écoule aujourd’hui plus de 300 millions de minutes de communications par an (www.digicall.fr) (www.digicall-pro.fr) (www.m6net.digicall.fr) (www.imedia-fax.com) (www.m6net.fr).
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