” Je pensais trouver plus facilement du travail et avoir surtout plus de reconnaissance quant à mon parcours [démarrage dans une start-up, création d’entreprise, travail a l’étranger, etc., ndlr]. Mais pour les cadres moyens, les places sont plutôt rares dans les entreprises et pas très bien payées pour les responsabilités qu’on veut vous confier.” Après trois années passées dans la Silicon Valley, à San Jose, le constat est rude pour cet ancien chef de projet, licencié d’une start-up spécialisée dans la gestion de contenu. Faute de n’avoir jamais obtenu ni visa, ni permis de séjour, Marc a été contraint de rentrer en France avec sa famille, dans la précipitation, en août dernier. Pourtant, il n’a pas hésité à solliciter les entreprises françaises par internet avant même son départ. Au final, il obtient trois rendez-vous, qui ne débouchent sur rien. “Je me suis vite rendu compte que les salaires n’avaient guère évolué depuis mon départ, alors que je pensais pouvoir valoriser mon expérience dans la Silicon Valley, déplore-t-il. Lorsque j’ai parlé aux DRH de “relocation package” [aide financière au déménagement], cela semblait être une demande invraisemblable en France, alors que c’est une pratique courante aux États-Unis. Ils ont aussi eu peur de ma trop grande mobilité géographique, du genre “Ne risquez-vous pas de repartir à l’étranger ?””Outre ces difficultés de réadaptation dans le milieu professionnel, Marc, à l’image de bon nombre d’expatriés français, a également éprouvé beaucoup de difficultés à se refaire à la vie dans l’Hexagone, notamment du fait du problème de l’éducation des enfants. Un classique…“Le système éducatif et son rythme sont radicalement différents, explique l'” expat ” déçu. Mon fils a eu des problèmes au début car l’institutrice lui disait que son travail n’était pas bon, chose inimaginable aux États-Unis, où l’on encourage les enfants tout le temps, même si le travail est mauvais”.Malgré tout, Marc finit par trouver un poste de responsable développement dans une jeune pousse au Luxembourg, avec un salaire convenable. Au bout de quatre mois.
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