Chargé de gérer 22 To de données accessibles en ligne 24 h/24, Didier Rousseau, DSI du site de Photoways, a mis en place une infrastructure de stockage hiérarchisée et en partie externalisée.Décision informatique : L’activité de votre entreprise oblige à maintenir en ligne les photos de 350 000 clients. Quelle est votre architecture de stockage ? Didier Rousseau : Après une étude approfondie, nous avons fait le choix d’un stockage avec quatre niveaux hiérarchiques. Il était, en effet, nécessaire d’introduire une méthodologie et de nous renforcer en termes de
technologies. Nous effectuons entre 160 000 et 200 000 tirages photos par jour ! Cela nous obligeait à avoir une approche industrielle en matière de gestion des données. Les objectifs sont multiples : minimiser le coût du
stockage à la photo, garantir de bonnes performances aux internautes, et offrir un taux de disponibilité maximal, car nos clients doivent pouvoir consulter leurs images à tout moment.C’est pourquoi, nous avons choisi d’externaliser une partie de nos traitements chez Colt, notamment l’hébergement et l’administration du site
Photoways.com, la gestion des sauvegardes et l’analyse de charge. Colt ne stocke que les photos basse définition consultables par l’internaute. En revanche, les originaux haute définition restent
stockés chez nous, sur une vingtaine de serveurs, pour une capacité totale de 20 To, car le coût au téraoctet chez Colt ne nous permet pas d’externaliser l’ensemble du stockage.La plupart des entreprises rechignent à confier leurs données à un prestataire extérieur. Pourquoi pas vous ?Nous préférons laisser faire des spécialistes. Chez Colt, quinze serveurs sont montés sur des équilibreurs de charge, avec 2,5 To de stockage. Nous n’avons pas les moyens d’installer en interne une architecture similaire. Par
ailleurs, il y a une question de bande passante. Nous sommes, de fait, incapables d’absorber les flux de nos internautes. Stocker nos données directement au c?”ur du réseau de notre opérateur nous offre une vraie garantie de service.Est-ce une première dans votre vie professionnelle d’externaliser une partie des données de l’entreprise ?Oui, absolument. J’étais auparavant directeur technique de France Boisson [Heineken, Brasserie Fisher, NDLR]. Dans ce contexte de grand groupe, l’externalisation était quasiment impossible, car les données ne
sortent pas de l’entreprise ! La problématique est différente dans une PME. Dans les petites boîtes, il y a une réelle dynamique.Je suis, par exemple, membre du comité de direction pour les choix stratégiques. Nous sommes très proches de la direction générale, et lorsque nous proposons un nouveau projet, cela aboutit plus rapidement. Dans les grands groupes,
tout doit être planifié et cela prend énormément de temps.Quelles sont vos attentes en matière de stockage ? Je rêve d’un système sans aucune limite de taille de stockage et à un coût minimal ! Plus sérieusement, j’aimerais passer à 4 To chez Colt, et que leur offre soit plus souple. Reste que notre solution actuelle est plutôt
satisfaisante. Avec un volume d’activité en hausse annuelle de 300 %, nos besoins de stockage vont doubler, pour atteindre environ 40 To à la fin 2005. J’ai le projet de monter un SAN, pour anticiper l’augmentation de notre volume
d’activité, et d’offrir une sauvegarde en temps réel.
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