01 Informatique : Quelle est la conséquence immédiate de la fusion Vodafone-Mannesmann ?
Didier Pouillot : Cela positionne Vodafone Airtouch comme le numéro un mondial de la téléphonie mobile en base d’abonnés. En Europe, ils sont également numéro un, suivis par Telecom Italia Mobile. Ils ont surtout une présence systématique dans près de quinze pays d’Europe de l’Ouest et quatre ou cinq d’Europe de l’Est. Seuls trois marchés importants manquent : la Norvège, la Finlande et l’Irlande. Aux Etats-Unis, Airtouch était en deuxième position derrière ATT Wireless, Vodafone vient de créer une société avec GTE [en cours de fusion avec Bell Atlantic, Ndlr] qui regroupera leurs activités dans les mobiles.
Reste-t-il des opérateurs de téléphonie mobile capables de résister à ce nouveau géant ?
n termes d’implantations et de nombre d’abonnés en Europe, seuls France Télécom, Deutsche Telekom et BT [ex-British Telecom, Ndlr] peuvent encore rivaliser avec lui. France Télécom parce qu’il a une présence globale. Deutsche Telekom du fait de sa présence en Europe de l’Ouest et de l’Est, après avoir acheté les participations de MediaOne. BT est surtout actif en Europe de l’Ouest. Lautre grand opérateur de téléphonie mobile, dont on parle moins, est Bell South, surtout présent en Amérique latine et en Europe avec EPlus.
Les autorités nationales ou européennes peuvent-elles bloquer le rapprochement ?
Aucune des réglementations nationales concernées ne devrait poser de soucis. Le seul pays dans lequel peut se poser un problème de nature règlementaire est la Grande-Bretagne mais Vodafone a prévu de rétrocéder Orange [filiale de téléphonie mobile de Mannesmann, Ndlr]. Reste à régler les modalités de la vente.
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