Gérard Mestrallet et les administrateurs qui l’assistent dans la gestion du groupe Suez viennent de faire ?”uvre publique. En diffusant ?” opportunément ?” la “Charte de l’administrateur”, ils rappellent haut et fort que le silence, ou l’abstention, est une faute. Le texte, qui pourrait trouver des réso-nances dans la cité, mentionne un “devoir d’expression” de l’administrateur face à des décisions qu’il jugerait contraires à l’intérêt de l’entreprise. On croyait ce devoir d’expression étouffé entre les murs calfeutrés des salles de conseil d’administration. Le voilà exhumé. Autre devoir énoncé dans la charte : les administrateurs devront vérifier que, dans la société, “personne ne puisse exercer un pouvoir discrétionnaire sans contrôle”. La séparation des pouvoirs est le moins que l’on puisse attendre d’un plein exercice du gouvernement d’entreprise. Pour dépasser les principes et restaurer la confiance entre entrepreneurs, salariés et actionnaires, encore faudra- t-il s’assurer que les administrateurs ne soient plus suspectés de renvois dascenseurs.* rédacteur en chef adjoint
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