Analyser le comportement des internautes sur son site peut permettre de recueillir des informations essentielles comme l’impact d’une promotion, l’audience d’une rubrique, ou encore le taux d’abandon
lors d’une transaction. Le problème ? Pour obtenir ce genre d’informations, il faut souvent redévelopper le site et, surtout, installer un logiciel espion sur le poste de l’internaute. Or, peu sont prêts à jouer les
mouchards. Cavalex Technologies a trouvé une astuce pour les inciter à livrer de plein gré ces informations.Ce petit éditeur, soutenu par l’Anvar, propose simplement aux internautes d’accélérer la navigation par un petit logiciel gratuit, baptisé Pagebeamer. Très simple et non intrusif, celui-ci fonctionne comme la plupart des
accélérateurs internet en préchargeant, en tâche de fond, le lien le plus susceptible d’être cliqué pour que son affichage soit instantané.Toutefois, à la différence de ses concurrents, le lien en question est sélectionné dans une base centrale des pages les plus visitées sur le site. Cette base est renseignée en permanence, de façon anonyme, par tous les utilisateurs de
Pagebeamer. Le facteur multiplicateur d’internet aidant, plus il y a de logiciels en circulation, et plus les données seront pertinentes.
Tout le monde s’y retrouve
A ce jour, on compte dans la zone francophone près de cinq cent mille Pagebeamer et plus de deux cent cinquante-sept mille sites accélérés (dix visites). Cavalex peut donc exploiter cette mine d’or pour proposer un système
d’étude comportementale à moindres frais. Du coup, tout le monde s’y retrouve : l’internaute, qui constate une réelle accélération des sites qu’il visite. Et l’éditeur du site, qui peut récolter des
informations très précises sur le parcours des visiteurs, sans devoir gérer des cookies ou installer des balises. D’autant que la solution de Cavalex fonctionne en mode hébergé, et qu’elle autorise une analyse en temps réel. Elle est
même la seule à permettre de savoir d’où venait l’internaute et où il est parti.Le modèle économique est donc ingénieux. Il rappelle celui utilisé par Adobe pour Acrobat dans sa façon d’offrir un logiciel gratuit afin de se rémunérer sur un service payant. Mais Cavalex pourrait devenir victime de son succès.
Car la croissance de sa base de données est aujourd’hui exponentielle et grande consommatrice de ressources. La prochaine étape consiste donc à mutualiser les coûts en proposant l’hébergement chez les fournisseurs d’accès ou
chez les éditeurs de sites accélérés.
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