Nous cherchions une solution pour fédérer notre réseau d’experts, dans une logique de communauté fermée d’utilisateurs”, entame Marc Sahraoui, directeur de Devise. Cette société de conseil spécialisée dans le commerce électronique pour les organisations professionnelles utilisait depuis quatre ou cinq ans des moteurs de recherche et des portails classiques pour animer son réseau d’experts. Mais ces outils de type collaboratif manquaient de souplesse. ” Pas de gestion administrative de la communauté, ni de requêtes émises par le réseau, et pas de gestion des droits. Il n’y a que le peer-to-peer [ou P2P Ndlr] qui le permet ! “, ajoute-t-il.
Décider de partager ou non
Après réflexion, la société se tourne vers Amoweba, l’une des très rares sociétés proposant un logiciel de partage des connaissances basé sur le peer-to-peer, Human Links. Cet outil exploite également des technologies d’indexation, de recherche et de cartographie des informations multiformats. “Nous avons conclu un partenariat avec Amoweba afin de mettre en oeuvre les outils supplémentaires et spécifiques dont nous avions besoin, permettant par exemple de repérer un expert sur le réseau. Au final, une solution spécifique, baptisée BLinks, est née”, souligne Marc Sahraoui. Les deux sociétés planchent, entre autres, sur les aspects de sécurité, point faible du P2P : par exemple, les documents mis en commun sont définis par des liens et ne sont eux-mêmes pas accessibles directement sur le réseau. Lors de la connexion au réseau, l’utilisateur est identifié par le numéro IP de sa machine et par un mot de passe. Sur chaque poste, les informations sont représentées sur une cartographie des connaissances, permettant à chaque expert de se positionner dans la communauté en fonction de ses centres d’intérêt. Même si l’utilisateur est sur un réseau d’entreprise sécurisé par un coupe-feu, ces informations circulent, puisqu’elles sont identifiées comme des flux HTTP. En pratique, chaque expert gère lui-même ses propres connaissances depuis le logiciel installé localement, et décide de les partager ou non. Dans ce dernier cas, il contrôle l’accès à son patrimoine documentaire en émettant des autorisations, après avoir identifié les origines des requêtes et cela, sans qu’elles soient centralisées. Un test de veille mutualisée a été réalisé en mai 2002 avec trois partenaires spécialisés dans le commerce et les échanges électroniques : Edifrance, le Centre de recherches appliquées (IMeC) de l’ESC Toulouse, et l’E-business Publications. En septembre 2002, l’ESC Toulouse a choisi de se rallier de manière opérationnelle au service, dans le cadre de plusieurs projets d’e-learning. À terme, Devise espère réunir plusieurs milliers d’experts sur le réseau.
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