Qu’on les appelle analystes-programmeurs, concepteurs de logiciels ou ingénieurs d’études, les déve- loppeurs représentent plus de 70% des salariés des SSII. Bien qu’ils n’aient pas de soucis d’embauche ?” l’offre de postes reste très supérieure au nombre de développeurs ?”, ils doivent néanmoins résoudre un problème majeur: rester au fait de l’avancée technologique des logiciels ou des langages, constamment bonifiés par les éditeurs. “Les développeurs sont de plus en plus sollicités pour gérer l’accès aux bases de données via internet”, observe Ba Dang, responsable de la gamme internet dans la société de formation Cegos, Java, C et C++ étant les langages les plus recherchés aujourd’hui. Pourtant, il n’est pas possible de passer six mois par an en formation!
Une bonne adéquation entre théorie et pratique
Les développeurs sont-ils, pour autant, condamnés à ne pas évoluer? Non, bien sûr. Seule solution: le panachage entre la formation interne, externe et l’e-learning, en profitant des avantages de chacun. Virginie Mayolle, responsable formation chez Steria, est devenue experte en la matière. Pour transmettre aux salariés la “culture Steria” sur différents aspects fonctionnels, la SSII a préparé au métier de formateur des directeurs des opérations. D’autres salariés organisent des séminaires thématiques, comme les “Jeudis de l’assurance”. Quant aux formations techniques réalisées en externe, la société n’hésite pas à mélanger les cours de différents cabinets de formation afin d’apprendre la théorie chez l’un, et la mise en pratique chez l’autre. Car, pour un développeur pressé, il est indispensable que la formation colle au plus près de ses besoins, entre théorie et pratique. Pour Nathalie Choux, directrice des ressources humaines de Micropole, “un homme de terrain présentera non seulement les points sur lesquels il a rencontré des difficultés, mais aussi et surtout les outils qui l’ont aidé à les résoudre”. Quant au cabinet de formation Cross Institute, il propose des exercices pratiques à partir de lignes de codes fournies par les ingénieurs de l’entreprise. En complément de ces formations courtes, “les solutions d’e-learning se révèlent pratiques soit pour acquérir ou réviser des détails techniques, soit pour se former à une nouvelle version, dont les modifications restent mineures”, souligne Benjamin Amar, directeur général France de NETg, éditeur de solutions de formation en ligne, avant de préciser: “Mais l’e-learning ne peut être envisagé que comme un complément à la formation classique.”
S’autoformer par transfert d’expérience entre collègues
Dans cet esprit, Oracle propose à ses partenaires et clients d’accéder à neuf cents heures de cours en ligne sur son portail de formation pour 1387 euros (9100 francs) par an. L’autre aspect de l’e-learning présenté par Philippe Ménard, responsable commercial du département informatique de la société de formation Demos, est la présence de tests de niveau. Reste l’autoformation par transfert d’expérience entre collègues, comme le suggère Jean-Michel Rale, directeur des ressources humaines de Cap Gemini Ernst & Young en France, ou par participation aux cours du soir du Conservatoire national des arts et métiers. Car l’évolution des compétences reste, avant tout, une question de curiosité personnelle.
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