Pratiquement oubliée dans le monde des PC, l’incompatibilité binaire des nombreux types de microprocesseurs dédiés aux assistants numériques ou aux smartphones est une réalité à laquelle sont ou seront prochainement confrontés tous les développeurs. A l’intérieur même du monde Windows CE, plusieurs architectures se côtoient. Couplées à la technologie de synchronisation ActiveSync de Microsoft, les applications se chargent de garantir la compatibilité des données avec les PC. Mais quid des programmes exécutables ? Les éditeurs résolvent le problème en compilant plusieurs fois leur code source.Cela afin de produire autant de codes objets différents, regroupés au sein d’un fichier unique, qui, malgré une compression, est évidemment bien plus gros que si une seule architecture était ciblée. Lors de la procédure d’installation de l’application, la technologie ActiveSync reconnaît le type de processeur et transfère le bon code, du PC vers l’assistant numérique.L’opération est, en principe, transparente pour l’utilisateur. Quant au monde PalmOS, jusqu’alors considéré comme un havre de compatibilité, il pourrait bien tomber de haut. Le portage de ce système sur architecture ARM fera en effet perdre le bénéfice de la compatibilité binaire qu’offrait la famille de processeurs DragonBall.La période de transition sera sans doute facilitée par un émulateur, qu’un StrongARM à 200 MHz serait parfaitement capable de supporter. Mais, pour exploiter pleinement la nouvelle architecture, les développeurs devront recompiler leurs applications. Tel est le tableau idyllique d’une migration qui se déroulerait parfaitement. Ce qui fut loin d’être le cas pour le Macintosh, lorsque le PowerPC a remplacé son architecture 68000.
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