Cette semaine, l’indice composite baisse de 1,3 % et retrouve le plancher atteint début janvier. L’indice utilisation recule de près de 3 % en raison, notamment, de la chute du temps passé en ligne par les internautes et du plafonnement apparent des ventes en ligne, le mois dernier, sur les sites leaders du commerce électronique en France. La proportion d’internautes plafonne à 1 Français sur 3 et la part des foyers connectés à 1 sur 5, ce qui limite les perspectives de croissance du commerce en ligne. Mais les espoirs d’un retour à une croissance significative se sont plutôt renforcés, cette semaine, avec la publication d’indicateurs favorables aux États-Unis.Dans ce contexte, l’hypothèse d’une reprise économique solide se précise, mais son ampleur dans le domaine des technologies de l’information (IT) est discutée. Lors d’une conférence récente devant les analystes financiers, le nouveau patron d’IBM, Sam Palmisano, a estimé que le “multiplicateur IT” était de l’ordre de 3. En d’autres termes, la dépense en technologies de l’information a crû trois fois plus vite que le PIB durant la seconde moitié des années 1990, et l’émergence de l’économie en réseau va permettre de retrouver cette performance dès 2003. Sur une période plus longue, depuis les années 1980, le multiplicateur avoisinerait plutôt 1,5, tant aux États-Unis qu’en France. D’où deux hypothèses pour 2003 : selon la première, correspondant à une nouvelle transformation radicale de l’économie, les dépenses IT en France rebondiraient de 14 % environ dès l’an prochain. Mais dans le second cas, qui correspond à un scénario tendanciel sur le long terme, elles pourraient croître d’environ 7 %. Lanalyse des prochains indicateurs conjoncturels devrait permettre de pondérer la probabilité de ces deux scénarios pour les différents marchés.* Directeur des études stratégiques, Accenture France
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