Faute d’un retour d’informations suffisamment précises sur l’activité de leurs adhérents qui télétransmettent aux caisses d’assurance maladie les feuilles de soin de leurs patients, quatorze unions régionales de médecins libéraux (1) sur vingt-cinq ont décidé d’assurer elles-mêmes, et gratuitement, ce service à valeur ajoutée. Ces praticiens pourront ainsi se situer par rapport à leurs confrères.L’objectif est de mettre en place, entre le médecin et les caisses de la Sécurité sociale, un “concentrateur” de feuilles de soins électroniques. L’Union régionale des médecins libéraux de l’Ile-de-France (URML IDF) ?” qui compte vingt-cinq mille adhérents ?” a mis le sien en service en mars dernier, en partenariat avec Steria.Cette organisation ouvrira son portail dans quelques semaines. L’association Liberalis l’avait cependant précédée de quelques mois. Son abonnement gratuit Liberalis Primo (2), complémentaire de celui de Wanadoo Santé permet, en effet depuis janvier, aux médecins de consulter leurs statistiques personnelles via le portail Liberalis.org.
Des services gratuits liés aux problématiques “métier”
A ses adhérents qui ne sont pas équipés, l’Union régionale des médecins libéraux de l’Ile-de-France propose, gratuitement, un kit de connexion à internet offrant jusqu’à cinq adresses de messagerie, un certificat pour sécuriser les échanges avec d’autres professionnels de la santé ou les envois des feuilles de soin électroniques vers le concentrateur de l’union, ainsi qu’une assistance téléphonique. La mise en place d’un concentrateur de données va permettre aux unions régionales de lancer d’autres services à valeur ajoutée. Par exemple, de recueillir des données sur des médecins volontaires, afin de répondre à leur mission d’information en matière épidémiologique, ou d’assurer la gestion d’enquêtes.En outre, en proposant désormais des services gratuits directement liés aux problématiques “métier” du médecin et fonctionnant sur n’importe quel outil de navigation internet du marché, les unions régionales pourraient bien donner un nouvel élan à l’informatisation de ces praticiens. En effet, bien que l’une des “ordonnances Juppé” de 1996 oblige ces professionnels à s’informatiser, les dernières enquêtes effectuées en 2001 ont révélé qu’il restait encore 30 % de généralistes et 50 % de spécialistes non équipés. On pourra simplement regretter que les deux organisations, qui mènent des développements parallèles depuis trois ans, n’aient pas encore réussi à unir leurs efforts.(1) Les Unions régionales de médecins libéraux (URML) sont des organismes de droit privé créés par la loi.
(2) Libéralis est un partenaire de France Télécom qui regroupe treize unions régionales. Son offre payante Liberalis Pro reposant sur Lotus Notes va être remplacée par Liberalis Primo-X, qui fonctionnera sur des outils standards de navigation sur internet. Cette offre aura des fonctionnalités plus complètes que Liberalis Primo (télétransmission des feuilles de soin, statistiques, accès aux services du portail, enquêtes, forums évolués, etc.).
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