Centre névralgique de la rentabilité pour la grande distribution en ligne, la gestion des commandes peut être soit centralisée, soit éclatée géographiquement. L’organisation de l’informatique en découle tout naturellement. Ainsi, lorsqu’un internaute clique sur Ooshop ou C-mescourses, sa commande emprunte des chemins fondamentalement très différents. Si le premier, filiale de Carrefour, a opté pour l’utilisation d’entrepôts dédiés, le second, issu du groupe Casino, a choisi la carte de la souplesse : lorsque de nouvelles zones de livraison sont ouvertes en France, elles ont recours aux infrastructures des supermarchés locaux. Chaque modèle présente des avantages.
Gérer les stocks et les réapprovisionnements
Le front office de C-mescourses fonctionne sur deux serveurs Sun Solaris et utilise Intershop, associé à une série de développements spécifiques. Il communique directement avec le système informatique des supermarchés locaux, où est préparée la commande. Celle-ci est effectuée manuellement par le personnel de C-mescourses, en attendant les futurs développements qui permettront d’automatiser le processus avec des terminaux à lecture de code à barres. Le front office de C-mescourses communique également avec un logiciel de gestion de tournée, développé par Casino. Autre développement spécifique : le système permettant de clôturer la commande, une fois le paiement effectué à la livraison. Il permet de gérer les stocks et de déclencher le réapprovisionnement. “Lorsque nous voulons ouvrir une nouvelle zone, toute l’architecture technique et de communication existe déjà. Il faut simplement paramétrer la solution pour intégrer dans le site une nouvelle surface de préparation. Cela ne prend que quelques jours de développement”, explique Eva Banczyk, responsable informatique de C-mescourses.
Un système intégré présente aussi des inconvénients
Chez Ooshop (groupe Carrefour), le système informatique repose sur des entrepôts dédiés. Le front office a été réalisé avec Siteserver, de Microsoft, qui tourne sur un serveur NT. Le paiement sécurisé s’appuie sur Sips, d’Atos. L’application communique ensuite avec le système logistique d’Ooshop (logiciel Meti, sous Unix). Ce dernier se charge d’éclater la commande en sous-commandes : les produits frais et courants sont préparés dans l’entrepôt d’Ooshop, à Vélizy, grâce à des terminaux de lecture de code à barres reliés par radio, tandis que les fruits et légumes sont préparés à Rungis, chez un partenaire du distributeur. Les communications entre Ooshop et ses partenaires sont assurées par des fichiers XML. Un logiciel spécifique, développé par Carrefour, se charge ensuite de regrouper les différentes ” sous-commandes ” en un seul point et communique au prestataire livreur toutes les informations concernant la commande (adresse, horaire de livraison, tournée. . . ), là aussi, par fichier XML. Très intégré, le système a aussi ses inconvénients : les livraisons pour Lyon sont, pour l’instant, préparées dans la région parisienne, en attendant que les volumes justifient l’ouverture d’un nouvel entrepôt, ce qui implique des délais de livraisons plus longs. “Le système prévoit d’ores et déjà la préparation des commandes en multi-entrepôt. Ouvrir une nouvelle zone de préparation nécessite toutefois un investissement important, car il faut créer une liaison spécialisée, monter un réseau local, un serveur logistique, un réseau radio. . . le tout entièrement sécurisé”, commente Rodney Heude, le directeur informatique dOoshop.
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