Messages racistes, antisémites, homophobes… Twitter devient de plus en plus un espace de défoulement. Ainsi le 10 août 2013, ce sont quelque 900 messages de haine qui ont été postés après la création d’un hashtag homophobe. Ce mot-dièse est d’ailleurs à l’origine d’une plainte contre le site de microblogging. C’est contre ce nouveau débordement que Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée de l’Economie numérique, ont réagi hier, lundi 12 août. Elles condamnent fermement les propos homophobes émis sur Twitter.
Dans un communiqué, les ministres rappellent que « l’incitation à la discrimination, la haine ou la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur religion ou de leur orientation sexuelle est contraire à la loi française. Ces actes ou propos sont réprimés par la loi et le canal virtuel qu’ils ont emprunté ne rend pas moins punissables ceux qui les commettent. »
Najat Vallaud-Belkacem et Fleur Pellerin rappellent également que les réseaux sociaux doivent s’engager à « construire sur Internet un espace de confiance et de respect » et que ces entreprises doivent respecter la loi des Etats dans lesquels elles diffusent.
Des résultats encore timides
Les ministres rappellent que si un travail est en cours avec Twitter depuis le début de l’année « afin de trouver des solutions techniques rendant possibles la détection et la lutte contre les propos illicites qui ne peuvent être impunément publiés en France », il doit désormais être suivi d’effets.
Il a en effet fallu que la justice s’en mêle pour que le site de microblogging finisse par fournir les données susceptibles de permettre l’identification d’auteurs de tweets antisémites après plusieurs mois de tergiversations.
De la même manière, si l’association SOS Homophobie a réussi en mars dernier, par une procédure prioritaire, à obtenir le retrait de hashtags illicites, les tweets haineux, eux, ne sont pas encore supprimés. « Cette procédure a été mise en œuvre au cours des derniers jours et doit désormais donner des résultats effectifs », écrivent ainsi Fleur Pellerin et Najat Vallaud-Belkacem.
Enfin, les ministres précisent qu’il est également prévu de « compléter la loi pour la confiance dans l’économie numérique afin d’étendre ses obligations à toutes les formes d’incitations à la haine, notamment celles fondées sur le sexe, l’orientation ou l’identité sexuelle ».
En attendant… si l’on peut signaler les messages injurieux, il faut attendre que le site veuille bien réagir et décide de modérer ou non ces propos.
A lire aussi :
Tweets racistes : Fleur Pellerin veut une « solution négociée » avec Twitter, paru le 4/6/2013
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.