La diffusion du football n’est plus exclusivement une affaire de télévision. Le Web devient un moyen, pour certains médias, de proposer des matchs en direct au public. Du moins ceux qui ne trouvent pas facilement leur place sur le petit
écran. En novembre 2005, le site de L’Equipe proposait ainsi, moyennant 6,99 euros, de
suivre en direct des matchs européens de la Coupe de l’UEFA.En ce mois d’octobre 2006, c’est le groupe France Télévisions, détenteur des droits de retransmission de la Coupe de la Ligue, qui a décidé de diffuser, gratuitement et en direct, deux matchs des huitièmes de finale uniquement sur
Internet : Dijon/Sochaux sur le site de France 3 aujourd’hui mardi 24 octobre et Auxerre-Bordeaux, demain, sur celui de
France 2.
‘ C’est une première pour nous ‘, commente Sven Lescuyer, directeur délégué de la direction des sports
de France Télévisions. Seuls les internautes localisés en France et dans les DOM-TOM pourront accéder au site assurant la retransmission.Ces deux rencontres ne seront donc pas disponibles sur le petit écran, même en ‘ décrochage local ‘ sur les antennes régionales de France 3, comme France Télévisions en a l’habitude pour cette compétition.
‘ Sur les huit matchs, nous en proposons trois sur nos antennes : Lille/Rennes sur France 4, Saint-Etienne/Marseille et Lyon/Paris sur France 2. Il nous restait cinq matchs, et pour ne pas
“saturer” nos fenêtres de diffusion télévisée, on s’est dit que nous allions utiliser le Web comme complément. Et c’était l’opportunité idéale pour le faire. ‘ (1)
Des moyens dignes de ceux de la télé
France Télévisions a soumis son idée à la Ligue professionnelle de football, organisatrice de la compétition, qui a donné son feu vert. Le groupe audiovisuel public mettra, pour ces deux matchs, des moyens techniques équivalents à ceux
d’une rencontre télévisée en diffusion régionale, à savoir un car régie numérique et cinq caméras. Des spécialistes, dont l’ancien joueur Stéphane Paille, commenteront la partie. ‘ Il était hors de question d’effectuer une
réalisation a minima. Pour nous, le Web, c’est le complément de l’antenne, mais c’est quand même de la télévision. ‘ Des images tournées pour les sites Internet seront par ailleurs utilisées comme
extraits, à la mi-temps des trois rencontres télévisées.Le groupe France Télévisions, qui propose déjà d’autres sports sur ses sites Internet, en direct ou en vidéo à la demande
(Roland-Garros,
le Tour de France, le Paris-Dakar,
l’athlétisme), n’exclut pas de diffuser d’autres rencontres de football, comme celles de la Coupe de France, dont il détient les droits avec Eurosport.La diffusion de matchs sur la Toile est sans doute amenée à se développer. Mais son succès dépendra de la qualité de retransmission en direct (streaming) proposée aux internautes. Les amateurs de football goûtent en
effet peu le gel de l’image et du son. ‘ Nous croisons les doigts, mais en principe, la diffusion sera bonne. Nous avons désormais une vraie expérience de la diffusion en streaming ‘, considère Sven
Lescuyer.(1) Le match entre les Verts et l’OM fera l’objet d’un test en haute définition sur le réseau TNT. Ne sont concernés que les téléspectateurs de Paris, Lyon et Marseille.
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