Parti sur d’excellentes bases, Human Revolution ne s’écartait que rarement du droit chemin, comme obnubilé par l’idée de ne pas trahir l’œuvre de Warren Spector et Harvey Smith, aujourd’hui culte. Comme si, à l’époque, Eidos Montréal devait prouver qu’il était capable, lui aussi, de développer un vrai Deus Ex. Fini tout cela, avec Mankind Divided, le studio entend bien passer aux choses sérieuses et imposer sa vision de cet univers cyberpunk. Et nous avons pu nous en rendre compte, lors d’une longue présentation pad en main.
Avant tout, Eidos Montréal a souhaité poser le décor et nous montrer une séquence jouée dans le quartier de Prague, un ghetto pour « augmentés » où vit Jensen. Une manière de mettre en avant le thème de l’apartheid technologique qui est au centre du scénario. Ici, l’appartement du héros regorge d’éléments interactifs (télé, ordinateur, douche et autres) et, d’après les développeurs, s’y trouveront des secrets à dévoiler durant l’aventure.
Dehors, les bâtisses sont couvertes de graffitis et de propagande, les rues sont délabrées et les forces de police patrouillent constamment, contrôlent tous les augmentés. Le métro propose même deux lignes bien distinctes, une pour les Naturels et une autre pour les Augs, ainsi qu’ils sont nommés.
Très rapidement, Jensen contacte un trafiquant pour l’aider à réparer ses augmentations. Problème, ce dernier est retenu prisonnier par un groupe mafieux qui a fermé le bloc d’habitations. Comme d’habitude, plusieurs voies sont possibles : on peut alors corrompre un flic, éliminer les crapules qui gardent l’entrée du bloc ou passer par les toits quitte à traverser certains appartements. Là, on a pu constater le souci du détail du studio puisque les appartements pouvant être visités proposeront de nouvelles informations sur le monde, voir des quêtes annexes.
Labyrinthique
Deux niveaux étaient disponibles durant cette session. Le premier, l’introduction du jeu, se déroule à Dubaï. Dans des ruines ensablées, il s’agit d’accompagner une équipe de spécialistes pour arrêter une transaction en cours. Comme d’usage dans Deus Ex, la première conversation avant mission permet de choisir l’approche (létale/non létale), ainsi que les armes à utiliser. Ici, l’infiltration demeure la meilleure option, puisqu’elle permet d’en découvrir plus sur les adversaires, leurs motivations, etc.
Très rapidement, on réalise que les développeurs se sont fait plaisir en termes de verticalité et de chemins détournés (conduits d’aération…). Si bien qu’on parvient presque à éviter/endormir les gardes sans trop de difficultés. D’ailleurs, on retrouve assez vite ses marques, assommant par-derrière, observant les rondes, mettant en marche ses augmentations pour suivre chaque adversaire ou pour, invisible, les dépasser sans être vu. L’équipe avait mentionné qu’il serait possible de finir le jeu sans tuer personne, ce que nous avons pu vérifier, du moins sur cette mise en bouche.
Tout vertical
Le second niveau joué, déjà montré au salon de l’E3 2015, nous a permis d’essayer les capacités de Jensen de manière plus poussée. Ainsi, il peut éteindre les caméras (pendant un temps limité) ou les lasers à distance, ce qui consomme un peu d’énergie, mais permet d’éviter que les alarmes ne se déclenchent. Plus vertical encore que Dubaï, cette carte alterne les zones très ouvertes avec souvent des balcons en surplomb – autant de possibilités d’être repéré –, et d’autres plus fermées.
Là, on a pu se rendre compte que l’intelligence artificielle manquait un peu de cohérence : soit elle agit promptement pour une broutille et sait où vous dénicher instinctivement, soit elle paraît aveugle à ce qui l’entoure. Heureusement, utiliser les pouvoirs d’invisibilité permet de fuir les embuscades, seule la dernière version visible étant mémorisée par les gardes. On a d’ailleurs remarqué que les pouvoirs étaient moins gourmands en énergie que précédemment, ce qui permet d’en faire usage plus fréquemment.
Enfin, notons le retour des mini-jeux de piratage et de dialogue, a priori plus clairs et compréhensibles aujourd’hui. Alors, faut-il attendre ce Deux Ex-là ? Oui, même s’il n’est pas exempt de défauts et de bugs dans les versions essayées : problèmes d’IA, quelques errements dans la maniabilité, des textures qui disparaissent… mais rien qui ne puisse – on l’espère – être corrigé d’ici la sortie du jeu. Dans tous les cas, cet épisode en a visiblement sous le coude.
Infos
Editeur : Square Enix
Genre : FPS – RPG
PEGI 18+
Joueur : 1
Sur PS4, Xbox One, PC
Sortie : 23 août 2016
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