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Deus Ex Human Revolution : pourquoi il faut absolument y jouer

Dix grosses heures de promesses tenues et de plaisir de jeu, c’est ce que nous a offert la preview du prochain Deus Ex. Un jeu qu’il ne faudra vraiment pas rater à sa sortie fin août.

Nous avons pris plein de bonnes résolutions pour cette deuxième rencontre avec le prochain titre d’Eidos Montreal. Tout d’abord, on vous renverra à notre première preview pour les présentations de rigueur. Ensuite, promis, nous n’allons pas raconter par le menu un peu plus de dix heures de jeu extrêmement réussies. Ce serait indécent tant nous y avons pris du plaisir. Enfin, sauf cas de force majeure, nous ne « spoilerons » pas ce jeu, qui mérite d’être découvert à chaud, souris en main.

La puissance PC

Car, adieu la PS3, cette petite douzaine d’heures de jeu a été assurée par un bon vieux PC (Quad core, 4 Go Ram, Nvidia GeForce 470 GTX). Tout est un poil plus joli, plus lissé et, nous a-t-il semblé, plus fluide que sur PS3, sans pour autant être un éblouissement visuel. Beau, mais pas à se damner.
Les interfaces du jeu, conçues pour être gérables sur console, sont parfaites sur PC, on regrettera juste le système d’inventaire « à la Diablo », dont la gestion tient parfois de la partie de Tetris.
Pour le reste, le passage au clavier et à la souris facilite grandement la vie et au bout de quelques heures, après quelques ajustements, on a l’impression de toujours avoir été dans la peau d’Adam Jensen. Les mouvements sont précis, même si le personnage reste un peu lourdeau. L’immersion peut alors commencer.

Cohérence

Elle s’insinue en vous d’abord visuellement, avec ses références assumées à Blade Runner, New York 97 et Ghost in the shell. La direction artistique est une superbe réussite. Et la plongée dans Detroit continue grâce à une cohérence incroyable de l’univers. Pas un univers simpliste ou figé. On y découvre un monde à un tournant. L’humanité se scinde en deux. Les augmentés d’un côté, les autres… de l’autre. De nombreux messages télévisés, journaux, livres électroniques ou e-mails donnent corps à ce monde au bord de basculer, à cette ville moribonde. Detroit donc, pas immense du tout, mais qui, dans une assez petite surface, arrive à offrir diverses atmosphères et divers lieux qu’on parcourt à pied : le siège de Sarif Industry, cœur de la ville, le commissariat tout proche, l’appartement de Jensen, des logements plus ou moins délabrés et les égoûts. Et, partout, des gens, qui parlent entre eux, parlent de leur vie ou de ce qui se passe dans ce monde. Certains vous glissant quelques mots, d’autres vous confiant des missions.

Choix et conséquences

Des missions que vous pourrez accepter ou refuser, mener à bien ou rater. Ou plus fin encore, mener à bien de multiples façons. Prenons le cas de ce terroriste preneur d’otage dont nous avons déjà parlé. Vous pouvez le tuer à la fin de la première mission, le laisser s’échapper avec une otage ou lui ouvrir les yeux et le laisser s’échapper seul.

A vous de faire votre choix, mais dans les deux premiers cas, il n’est pas certain qu’il vous contactera pour vous donner des informations comme il le fait quand vous vous séparez en « bons termes ». Tout a une conséquence immédiate et future. Et quand un simple chercheur sorti d’un mauvais pas vous dit qu’il vous revaudra ça, sa promesse prend tout à coup une autre dimension.

Explorer, déguster…

Dès lors, il est aberrant de jouer à Deus Ex comme on ferait un marathon. Il faut explorer, pirater, sociabiliser, ouvrir les bonnes portes, lire les petits livres électroniques qui parlent de la situation politique ou technologique, revenir sur ses pas, écouter les gens qui parlent dans la rue, bref, jouer à un vrai jeu de rôle.

Encore est-il certainement possible de créer une sorte de tank et d’être bourrin, mais ce serait passer à côté de tant de choses. Les points d’augmentation sont rares et il est impératif, au départ au moins, de développer les compétences de piratage pour accéder à certains lieux, à certaines informations. Votre façon de jouer a rarement eu autant d’importance sur l’expérience que vous connaîtrez. Deus Ex, premier du nom, a, semble-t-il, enfin son successeur.

Petits défauts malgré tout

Le côté un peu « old school », les mécaniques dessinées par Deus Ex, on les retrouve, mais adaptées au goût du jour, modernisées. C’est le cas de l’approche FPS, fortement mâtinée d’infiltration. Difficile d’expliquer à un « non-rôliste » ou à un adepte du FPS pur et dur, le plaisir qu’on a à réaliser une mission sans même sortir son arme. De discussions avec la bonne personne en piratages discrets ou en trappes d’aération, on tisse son chemin jusqu’au but, en véritable fantôme.

C’est d’ailleurs en jouant tout en finesse qu’on évitera de découvrir deux des faiblesses du jeu. La première étant l’intelligence artificielle des « ennemis ». Soumise à un zonage dont on tire trop facilement parti, elle laisse parfois perplexe. Une alarme déclenchée ? Passez une porte ou tournez un couloir, et vous êtes en sécurité alors que tous s’agitent, l’arme au poing. Entrez dans une pièce, cachez-vous derrière la porte et vous éliminerez vos ennemis un par un, sans danger. On espère que cela sera corrigé. On se forcera même à voir le verre à moitié plein en se disant que cela facilite un peu la progression parfois ardue.

Malgré la multiplicité des approches, il faut parfois passer en force. Ou alors nous n’avons pas trouvé le bonne trappe… On pense à ce drone lourdement armé qu’il faut abattre au lance-roquettes. Au temps pour l’infiltration. Tant mieux pour l’action, même si le système de couverture doit dans ces cas-là être abandonné au profit d’un simili « run and cover ».

Mais peu importe, ces deux défauts sont loin d’être rédhibitoires. Deus Ex Human Revolution sera un très grand jeu. Voici la certitude qui se dégage à chacune de nos rencontres avec ce titre. Vivement que l’été touche à sa fin et que la pluie revienne, vivement que le 26 août arrive…

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Pierre Fontaine