Les deux opérateurs Deutsche Telekom et Telefonica ont annoncé en cette fin de semaine de nouvelles mesures visant à réduire leur endettement. Dans les deux cas, César Alierta, PDG de Telefonica, et Ron Sommer, son homologue de Deutsche Telekom, ont privilégié la cession d’actifs non stratégiques.Deutsche Telekom a annoncé vendredi qu’il avait réalisé la vente de 27 immeubles de bureau pour un montant de 1,1 milliard de marks (562 millions d’euros) à une filiale d’investissement immobilier de la banque américaine Morgan Stanley.Le groupe allemand espère boucler pour 2,5 milliards d’euros (2,28 milliards de dollars) de vente de biens immobiliers d’ici à la fin de l’année.Premier opérateur européen, Deutsche Telekom est également le plus endetté. Malgré un chiffre d’affaires de 22,5 milliards d’euros au premier semestre 2001, ce dernier est englué dans une dette de 68,8 milliards d’euros au 30 juin (12 milliards de plus entre avril et juin que lors des trois mois précédents).
Telefonica leader de l’immobilibier espagnol
La situation de Telefonica n’est guère plus enviable. L’ancienne société publique a enregistré un chiffre d’affaires de 15,3 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année. La dette nette s’élevait à 31,2 milliards d’euros, contre 27 milliards d’euros au 31 décembre 2000.Telefonica a décidé d’alléger sa dette de 2,9 milliards d’euros. Elle va d’abord céder plusieurs actifs médias de sa filiale Telefonica Media. Il s’agit d’une participation de 22,7 % détenus dans le bouquet satellitaire Hispasat, de 50 % dans le réseau télévisé argentin Azul TV, de 5 % dans le groupe de presse Pearson (Financial Times, Les Echos), de 20 % dans TyC (société de gestion de droits sportifs), et de 14 % dans Infonet (services informatiques).L’ensemble des biens mobiliers seront parallèlement regroupés dans une nouvelle société, qui devient du même coup la première société immobilière d’Espagne. Telefonica compte tirer entre 3 et 5 milliards d’euros de cette vente.Enfin, le groupe espagnol a prévu d’externaliser ses services de facturation, soit une économie évaluée à 550 millions d’euros.Les annonces de Deutsche Telekom et Telefonica suivent en cela le plan de désendettement décidé au printemps dernier par France Télécom. Le groupe dirigé par Michel Bon a prévu de 13 à 17 milliards d’actifs d’ici à fin 2003. Seront notamment mises en vente les parts détenues dans STMicroelectronics, Sprint, Noos, ou une partie du patrimoine immobilier à hauteur de 3 à 5 milliards deuros.
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