Si l’on en croit son parcours professionnel et son état civil, Stéphane Bacquaert, à 30 ans, serait devenu un homme rangé. Ce père de deux enfants en convient : son entrée en tant que responsable des télécoms chez Atlas Venture Paris ?” société de capital-risque comportant sept bureaux dans le monde et affichant 2,7 milliards d’euros (17,7 milliards de francs) sous gestion ?” répond à un souhait de stabilité.
Pas la fibre entrepreneuriale
Précédemment, l’homme est passé par Séoul, le Costa Rica, le Panama, Mexico… comme consultant pour le cabinet de conseil britannique Bain & Company, cinq ans durant. Puis en février 2000, l’opération de rachat de Gemplus par Texas Instrument, conclut grâce à son entremise, il part affronter les vents et marées de la net économie comme directeur général de Netscapital, la banque d’affaires fondée par Thierry Lepercq. De cette expérience, ce Lillois d’origine déduit qu’il ne dispose pas d’une “fibre entrepreneuriale suffisante “. Son nouveau poste lui semble donc moins stressant. Même s’il considère que la place du capital-risqueur n’est pas toujours aisée à assumer, dès lors qu’il s’agit de signifier à l’entrepreneur qu’il ne dispose pas des compétences suffisantes pour gérer la croissance de son entreprise.Pour l’heure, Stéphane Bacquaert n’a pas encore eu loccasion de défendre un dossier. Mais cet homme aux clairs yeux caméléon aimerait “consacrer un tiers de [son] temps à faire connaître Atlas Venture, un autre à la gestion des sociétés en portefeuille et le dernier aux nouveaux projets “. Si le contexte actuel est peu favorable au secteur des télécoms, “il y aura toujours des chercheurs qui quitteront les laboratoires du CNRS pour créer leur entreprise, proposant, par exemple, une plateforme logicielle.” Car cet ingénieur de formation espère bien pouvoir suivre une entreprise de sa naissance à son introduction en Bourse, ou sa vente. Tel un bon père de famille…
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