En 2014, un jeu mobile fait sensation grâce à sa simplicité, mais aussi avec sa difficulté démoniaque : Flappy Bird ! Dong Nguyen, le développeur vietnamien du jeu, ne s’attendait pas à un tel succès, le titre ayant dépassé les 100 millions de téléchargements sur iOS et Android. Mais malgré ce carton atomique, le développeur décide de retirer le jeu des boutiques d’Apple et de Google, en expliquant que Flappy Bird a « ruiné sa vie simple ».
L’étrange retour de Flappy Bird
La semaine dernière, surprise, le jeu est de retour ! D’abord sur le web, puis dans des applications natives pour iOS et pour Android l’année prochaine. Ce Flappy Bird ne signe pas pour autant le retour de Dong Nguyen aux affaires, puisque le titre est édité par une organisation baptisée « Flappy Bird Foundation » qui souhaite « préserver la propriété intellectuelle [du jeu] et étendre l’héritage de Flappy Bird ».
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Rapidement cependant, des doutes émergent sur la sincérité de cette « fondation ». Le chercheur en sécurité Varun Biniwale a plongé tête la première dans le code du site web pour révéler un des personnages centraux de ce revival : Michael Roberts, patron du studio 1208 Productions, spécialisé dans le web3, les cryptos et les NFT.
Le chercheur découvre aussi de nombreuses références aux cryptomonnaies cachées dans le site web : il semble que Flappy Bird permettra de gagner des récompenses en cryptos après connexion à un wallet. Une page du site explique dans un charabia typique des cryptos que « le légendaire Flappy Bird est de retour et volera plus haut que jamais sur [la blockchain] Solana en s’envolant vers le web3 » et que « Flappy Bird devient désormais le premier jeu Web 2 et web3 open-source, appartenant à la communauté ».
La fameuse fondation de Michael Roberts a par ailleurs acquis l’an dernier les droits de Flappy Bird auprès de Gametech Holdings LLC, une entreprise américaine qui, selon le bureau américain des marques et brevets (USPTO), détient toujours l’IP déposée par Nguyen en 2014. En janvier, le tribunal de l’USPTO rendait un jugement contre le créateur du jeu, arguant qu’il n’avait pas répondu à l’avis du conseil du bureau de novembre dernier.
Dong Nguyen, resté très discret depuis le retrait de son jeu il y a dix ans, a posté dans le courant du week-end une courte déclaration affirmant qu’il n’avait aucune relation avec le nouveau jeu, qu’il n’avait rien vendu à personne, et qu’il ne soutenait pas les cryptos.
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Source : IGN