Rien de plus horripilant pour l’internaute qu’un site institutionnel qui propose des pages ” actualités ” datant d’il y a six mois, et une grille tarifaire totalement obsolète ! Mais comment trouver le temps, les moyens ou les compétences pour mettre à jour son site internet lorsque l’on est une PME de 15 salariés, évaluant mal les bénéfices comme les contraintes d’une présence sur le web ? “En recrutant un webmaster à temps partagé” répond Annie Fachetti-Goillot, chargée de mission à Ariège Expansion.Début 2000, cette agence ariégeoise de développement économique fait réaliser un audit sur les sites internet des entreprises du département, et constate non seulement la faible appétence des PME et TPE pour le web, mais aussi la médiocrité du suivi dont font l’objet les rares sites existants. “ Les moyens faisaient visiblement défaut, et peu d’entreprises avaient une vision à long terme de leur stratégie internet “, conclut Annie Fachetti-Goillot. Quelques mois plus tard, en octobre 2000, Ariège Expansion crée le Groupement d’employeurs pour les technologies de l’information et la communication (Getic). But de cette association à but non lucratif : recruter et mettre à la disposition de ses membres un webmaster de 1 à 7 jours par mois. Une dizaine de PME et de TPE, venues d’horizons aussi divers que l’horticulture, le tourisme ou encore l’industrie, essuient les plâtres. Avec une certaine satisfaction : “J’ai doté mon entreprise de coupeurs pour produits céramiques d’un site internet dès 1998, raconte Alain Rochet, PDG de l’entreprise du même nom et trésorier du Getic. Mais je n’avais pas le temps de faire les mises à jour, et pas les fonds nécessaires pour faire appel à un prestataire extérieur. Avec le Getic, je dispose d’un webmaster environ deux jours par mois, pour un coût horaire de 22 euros [environ 144 francs], auquel s’ajoute la cotisation annuelle au groupement de 200 euros.“Gestionnaires de sites existants, les deux webmasters actuellement embauchés par le Getic peuvent également conseiller des entreprises ne disposant pas encore d’un site, et cherchant le meilleur prestataire possible. Dans tous les cas, ils travaillent selon une grille de besoins définie mensuellement et individuellement par les membres du groupement. “Ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est de pouvoir décider d’un mois sur l’autre du volume de travail à confier aux webmasters, et donc de faire évoluer mon site à un rythme et un coût que je peux maîtriser, explique Isabelle Hosdain-Collet, à la tête de Gitamiglos, une entreprise gérant six gîtes d’étape. Mon site était en jachère avant que j’intègre le Getic : aujourd’hui, il change selon les saisons, les promotions…“Mais l’enthousiasme a ses limites : le Getic séduit surtout des pionniers du net, convaincus depuis la première heure de l’utilité du web. “Nous avons des difficultés à persuader d’autres entreprises qu’avoir un site internet n’est pas un gadget, mais peut être profitable dans un département excentré comme le nôtre“, concède Guy Mollard, PDG du Getic. L’heure est donc au prosélytisme ! Ariège Expansion lance à l’occasion de cette rentrée une grande campagne de recrutement de nouveaux membres. Objectif affiché : 20 nouveaux adhérents, et le recrutement de trois nouveaux webmasters d’ici fin 2002.
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