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Des voitures dans le catalogue d’Amazon.com

Avec la prise de contrôle de 5 % du capital de Greenlight.com, Amazon, le premier et le plus médiatique des libraires du Net, poursuit son interminable diversification en se positionnant sur un nouveau segment du e-commerce : la vente en ligne d’automobiles.

Après avoir investi dans l’électronique grand public, les logiciels, les CD-ROM, les DVD, les jeux, les enchères avec Sothebys, et même le mobilier de jardin et la robinetterie, la société espère encore convaincre la Bourse qu’elle va cesser de perdre de l’argent.Lancé en 1999, Greenlight.com est spécialisé dans la vente en ligne de véhicules. Le concept repose sur un réseau de concessionnaires locaux permettant d’apporter plus de services aux consommateurs.La prise de participation d’Amazon s’accompagne d’un accord promotionnel qui permettra à Greenlight de bénéficier d’une visibilité accrue auprès des 16 millions de clients d’Amazon, grâce à une présence sur le site du libraire. Greenlight versera à Amazon 82,5 millions de dollars sur cinq ans. En outre, la société de Jeff Bezos pourra contrôler jusqu’à 30 % du capital de Greenlight sur la même période.

Une diversification qui voudrait satisfaire le Nasdaq en même temps que les internautes

Cette opération permettra-t-elle à Amazon de se relancer sur le Nasdaq, où son titre est actuellement en chute libre? Coté 89,37 dollars sur la place financière américaine au début de l’année 2000, il évolue actuellement à 62,06 dollars.Jeff Bezos poursuit sa politique de mise en place d’une offre commerciale globale, mais les milieux financiers semblent avoir perdu patience. Les 10 millions de dollars injectés dans Ashford, le spécialiste du luxe en ligne, et les 300 millions de dollars alloués à la constitution d’un réseau d’entrepôts physiques, avaient en effet laissé sceptiques les investisseurs en quête de profits à court terme. Il ne serait donc pas surprenant que ces derniers accueillent plus froidement encore cette prise de participation dans Greenlight.Amazon, dont l’arrivée en France semble imminente, aura certainement du mal à s’imposer dans l’Hexagone, quand, depuis plus d’un an, de nombreux acteurs nationaux ont déjà pris leurs marques sur le marché. Alapage vend, outre des livres et des disques, des jouets, et des places de spectacle. Quant à la Fnac, non contente denrichir son catalogue en ligne, elle entre sur le marché de la vente de livres numériques en ligne.

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La rédaction