NetWorld+Interop Paris revendique haut et fort le titre de plus grand événement réseaux européen. Pour cette édition 2001, quelque 600 exposants, majoritairement spécialistes des réseaux, des télécoms, de la sécurité et des technologies Internet se sont déplacés. Un chiffre important, qu’il faut tout de même relativiser au regard du millier d’entreprises du même domaine présentes au Cebit de Hanovre. Ce qui n’enlève rien à la valeur du salon parisien pour les entreprises françaises.La question n’est de toute façon pas là. Cette année, ce ne sont pas les exposants qui manquent, mais le public. Sous l’effet conjugué de la récession économique et des événements américains (la sécurité sur le salon a été considérablement renforcée par rapport aux années précédentes), les visiteurs sont rares, les allées tranquilles, et les stands remarquablement peu encombrés.Mercredi soir, Key3 Media Group, l’organisateur du salon, qui tablait sur un total de 60 000 visiteurs, ne souhaitait pas communiquer le nombre d’entrées déjà enregistrées. Cependant, les exposants interrogés sont unanimes à constater une fréquentation en baisse.
Certains exposants s’interrogent sur leur future participation
Une situation qu’avaient anticipé certains exposants, comme ce responsable d’un éditeur de solutions de sécurité qui confiait dès lundi : “Je pense surtout que les exposants vont avoir le temps de discuter entre eux et de voir ce que fait la concurrence ; le public ne sera pas nombreux. Nous percevons de moins en moins ce que nous gagnons à exposer sur ce salon, même si nous continuons à penser que ne pas y être est une erreur.”Quelques exposants ne semblent pas souffrir de cette situation, comme Yves Aillerie, responsable distribution d’Intel qui explique : ” Comme prévu, il y a peu de monde. Ceci étant, les visiteurs qui viennent nous voir ne sont pas de simples curieux, ils ont un budget et cherchent à l’investir au mieux pour résoudre leurs problèmes du moment. “Même message chez Maxtor, où le peu de fréquentation est compensé par l’intérêt que manifestent les visiteurs, ou encore chez Netasq, constructeur de pare-feu satisfait d’avoir mis le salon à profit pour rencontrer des revendeurs qualifiés en sécurité.Mais d’autres sont plus durs, comme cet éditeur Internet qui déclare : “Ce salon est fini, beaucoup de grands noms ne reviendront pas l’an prochain, le coût d’un stand est bien trop élevé pour ce quil rapporte.”Après les critiques qui ont suivi la dernière édition du Seti-FIHT, il semble que les grands salons français soient en plein essoufflement.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.