Les tensions en interne chez Google s’accentuent. Comme le rapporte Bloomberg, dans un article publié mardi 12 novembre, un Googler vient d’être licencié « pour avoir divulgué aux médias les noms et les informations personnelles de ses employés ». Et deux autres employés ont été mis en congés « pour violation présumée des règles de l’entreprise ». L’entreprise se justifie en évoquant leur « activisme » en interne.
« Un mois tumultueux »
Selon l’agence américaine, ce licenciement et ces mises en congés sont « le dernier signe en date de discorde chez Google ». L’un des employés en question aurait accédé et partagé des documents confidentiels qui «n’entraient pas dans le cadre de son travail ». Un autre aurait notamment accédé au calendrier de ses collègues, alors que ce n’était dans ses missions.
Ces décisions « font suite à un mois tumultueux au cours duquel certains travailleurs ont accusé leurs dirigeants de tenter de censurer des discussions internes et l’organisation de réunions sur le droit du travail », peut-on lire dans l’article. « […] Une partie des tensions proviennent des nouvelles directives communautaires que Google a introduit en août, destinées à freiner l’incivilité au travail ».
« Besoin de savoir »
Interrogé par Bloomberg, un Googler estime que le changement n’est pas seulement conjoncturel mais bien structurel. Alors que la transparence était de mise chez Google par le passé, le fonctionnement s’obscurcit et les silos se creusent.
« De plus en plus de projets sont fermés et ne sont accessibles qu’à des groupes plus restreints sur la base du “besoin de savoir” [need-to-know en anglais]», explique le journal.
Un fossé grandissant
L’article rend compte d’une polarisation entre la direction et les employés, qui sont de plus en plus « politisés ». Les employés ne sont d’ailleurs pas gênés pour détourner la devise de Google : « Notre objectif est d’organiser les informations à l’échelle mondiale pour les rendre accessibles et utiles à tous ». Selon Bloomberg, plusieurs memes ont tourné sur la messagerie interne, ironisant sur la devise du moteur de recherche. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ».
Source : Bloomberg
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