Les éditeurs et les entreprises n’ont pas attendu l’avènement d’Internet pour s’intéresser à la mesure des performances des applications. Si les standards SNMP et RMon ainsi que les fichiers d’historiques produits par les applications et les systèmes d’exploitation ont été mis à contribution, ils ne suffisent pas à mesurer les délais de bout en bout. De nombreux acteurs, dont BMC, Compuware, Candle, Auditec ou Concord ont dû développer des technologies complémentaires.
Les transactions sont décortiquées très finement
BMC propose, par exemple, deux méthodes pour évaluer le ressenti d’un utilisateur se raccordant au système d’information depuis les locaux de l’entreprise ou via un réseau externe. Avec la première, un robot logiciel enregistre puis rejoue des scripts applicatifs. La seconde, plus classique, consiste à activer l’option Mesure des temps de réponse au sein de certains modules de connaissances de l’éditeur. Ces modules sont des agents logiciels développés spécifiquement pour la supervision d’applications du marché diffusées à large échelle. L’option Mesure des temps de réponse est ainsi disponible sur les agents Exchange, Domino, Oracle et SAP R/3.Les temps de réponses sont ensuite remontés à la console d’administration et agrégés dans des rapports de tendance. Le module associé à SAP R/3 décompose même les délais dus aux différents éléments de la chaîne du progiciel intégré (R/3 proprement dit, SGBD associé, etc.). Cette analyse accélère la résolution des problèmes. Quant à Candle, il a poussé encore plus loin ce mécanisme avec son offre ETEWatch.Celle-ci repose sur des agents, en fait des sondes logicielles, distribués sur les postes clients. Ces petits programmes décomposent très finement toutes les transactions effectuées depuis la machine où ils sont installés.
Une prise en compte des applications propriétaires
Cette opération est totalement indépendante des applications et des requêtes lancées. De plus, les agents sont personnalisables, afin de prendre en compte des applications propriétaires.Les architectures n tiers (à plusieurs étages) se généralisent avec Internet. Elles alignent des serveurs frontaux, des serveurs Web, des serveurs d’applications, des serveurs de base de données et des grands systèmes. Le temps de traitement dû à chaque étage est alors décortiqué afin d’en déterminer le point faible. L’administrateur connaît le temps réseau, le délai d’un serveur applicatif ou de la base de données, etc. Toutes ces informations sont alors consolidées au sein de la console d’administration.
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