Le site Webmergers.com comptabilise chaque mois les faillites d’entreprises internet aux Etats-Unis. Ses statistiques sont très intéressantes, car elles remontent à janvier 2000. Selon lui, il y aurait sur le marché entre 7000 et 10000 start up internet (définies comme des entreprises créées avec des projets de business sur internet et ayant récolté des fonds “significatifs” de capital-risqueurs ou d’autres investisseurs). Sur ce total, le site a comptabilisé (à fin août 2001) 642 faillites depuis janvier 2000, ce qui donnerait un taux de mortalité entre 6 et 10%. On est donc très loin de l’échec total des dotcoms mis régulièrement en avant par de nombreux médias.Plus intéressant encore: le site semble constater une diminution des faillites depuis le mois de juin, qui pourrait laisser présager une phase en plateau, voire un retournement de tendance. Il signale cependant que le dernier trimestre peut être mauvais, car c’est une période traditionnelle de consolidation financière. Bien sûr, en ces temps troublés où tout le monde s’interroge sur la santé de l’économie au cours des prochains mois, on est tenté de se raccrocher aux premières lueurs d’espoir. Mais d’autres signes apparaissent ici et là : notre confrère Electronique International Hebdo prévoit ainsi une reprise imminente dans les semi-conducteurs et un début d’éclaircie chez les opérateurs télécoms, qui vont profiter de la baisse des taux d’intérêt. Or, la corrélation à six ou huit mois entre ces marchés et ceux de l’informatique est bien connue. Conclusion: certes, “la prévision est un art difficile, surtout quand elle concerne l’avenir”, nous prévient Pierre Dac.Néanmoins, il ne faudrait pas prendre de mauvaises décisions trop vite, en tablant sur un renforcement du ralentissement quand on n’est peut-être plus si loin d’un début de reprise ! C’est peut-être, au contraire, le moment dinvestir dans des systèmes de back office et dans des infrastructures qui permettront de redémarrer plus vite et plus tôt que les autres…
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