En janvier, comment sera-t-il possible de contacter les secours avec son téléphone mobile en cas de coupure de courant des infrastructures ? Certes, votre smartphone fonctionne sur batterie, mais il a besoin d’antennes-relais pour acheminer la communication. Or celles-ci ne sont pas considérées comme des sites prioritaires, définis par un arrêté qui remonte au 5 juillet 1990, contrairement aux hôpitaux, aux prisons ou aux sites militaires. Et des coupures de courant risquent de survenir en janvier, comme l’a annoncé RTE (Réseau de transport d’électricité), en conséquence de la crise énergétique européenne.
Ces délestages « tournants » concerneront des zones d’environ 100 000 habitants et seront gérés par Enedis, la filiale d’EDF. Mais ils pourraient durer deux heures et cette durée pose un problème, car elle est nettement supérieure à l’autonomie d’une demi-heure des batteries de secours installées dans les antennes-relais. De plus, celles-ci ne se reconnectent pas automatiquement et une intervention humaine peut être nécessaire pour les redémarrer.
Ce qui veut dire qu’en cas de coupure dans une zone, il ne sera plus possible de contacter la police, les pompiers ou le Samu. Les opérateurs ont tiré la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois, mais le gouvernement a tardé à réagir. Comme l’expliquait Liza Bellulo, secrétaire générale de Bouygues Telecom, à nos confrères du site Le Monde :
« A ce jour, nous n’avons aucune garantie technique de la part d’Enedis qui nous permette de nous assurer qu’une antenne relais ne serait pas coupée lors d’un délestage. »
Aujourd’hui, près de 90 % des appels d’urgence sont passés depuis un téléphone mobile et les opérateurs ne veulent pas revivre des évènements tragiques similaires à ceux qui se sont déroulés le 2 juin dernier, lors de la panne des numéros d’urgence causée par un dysfonctionnement chez Orange.
Face à ce problème, des discussions ont lieu en ce moment et les services de l’État considèrent comme une priorité le maintien de l’accès au numéro 112 partout en France. Interrogée par nos confrères de M6, Catherine Lescure, la porte-parole d’Enedis, indique que des réunions sont en cours avec les préfets et les pouvoirs publics pour identifier les lignes qui gèrent les appels d’urgence et les considérer comme des opérateurs essentiels. En effet, les préfets peuvent ajouter des sites à la liste des sites prioritaires, mais sont limités par un seuil de puissance non-délestable, en l’occurrence 38 % de la puissance électrique du département. Il faudra donc trouver d’autres solutions pour éviter une catastrophe lors des probables coupures de courant hivernales.
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Source : Europe 1
“des coupures de courant risquent de survenir en janvier”, “en conséquence de la crise énergétique européenne” – ne serait-ce ps parce que des centrales n’ont pas été entretenues?
Ou parce que les techniciens et sous-traitants d’EDF on profité de leur position de force pour faire grève et négocier des avantages…
Et si on essayait de ne pas trop alimenter le climat anxiogène…? Même s’i vaut prévenir que guérir.