La douleur, c’est pénible, mais c’est utile. Elle nous indique qu’il y a un problème et qu’il faut réagir. Des chercheurs de l’université technique de Singapore ont imaginé un système qui permettrait de doter les robots d’une sensation équivalente. Le but étant que le robot sache reconnaître une situation « douloureuse » et qu’il puisse se mettre hors de danger.
Les scientifiques ont créé des capteurs fondés sur des « memtransistors », c’est-à-dire un ensemble de transistors qui simulent un memristor. Ce dernier est un composant électronique passif théorique dont la résistance change en fonction du courant appliqué et qui permet de mémoriser des informations. Son avantage est qu’il permet de simuler le comportement de neurones et de synapses. Dans la présente étude, ces memtransistors sont utilisés pour apprendre à reconnaître un évènement physique qui casse ou endommage une fonctionnalité robotique.
Une architecture décentralisée
Les scientifiques ont également connecté à proximité de cette « peau artificielle » des dispositifs d’intelligence artificielle permettant d’interpréter ces signaux de douleur et de provoquer un réaction en temps réel. Exemple : un couteau s’appuie sur la main d’un robot qui reconnaît le danger et la retire. Comparés à une architecture centralisée, ces « mini-cerveaux » placés tout près des capteurs ont l’avantage de pouvoir provoquer une réaction plus rapide. Par ailleurs, ils évitent beaucoup de câblage.
Et ce n’est pas tout. Les chercheurs ont également mis au point un « gel ionique » qui permet, dans une certaine mesure, de réparer automatiquement certains dommages qui seraient apparus au niveau électronique. Un peu comme lorsqu’un corps biologique se guérit lui-même à la suite à une petite blessure.
Source : Université technique de Singapore
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