Dans la phase actuelle, deux commutateurs-routeurs TSR (Terabit switch routers) ont été commandés. Ils permettront à l’opérateur public de mettre en place un superbackbone expérimental, fédérant de part et d’autre plusieurs routeurs Cisco Systems et Juniper Networks de c?”ur de réseau. Les TSR, en effet, reculent encore les limites de la technologie. Ce sont les premiers routeurs IP directement sur longueurs d’ondes du marché à passer du Gigabit/s au Terabit/s, et cela sans obliger les opérateurs à mettre en place des grappes (clusters) de routeurs, comme les gigarouteurs conventionnels. Ces clusters ont le double inconvénient d’être parfois des points bloquants et de réclamer des investissements exponentiels.Pour atteindre ce niveau de performances, les TSR ont été conçus comme des centraux numériques. Ils sont construits sur un bus passif, qui permet d’ajouter à tout moment des baies supplémentaires, sans interrompre le service et sans jamais cesser d’être un seul et même routeur. Leur capacité peut ainsi être augmentée de façon linéaire, sans effet de seuil, jusqu’à la limite ultime du système.Dans leur version actuelle, les TSR peuvent gérer jusqu’à 2240 interfaces OC-48 ou jusqu’à 560 interfaces OC-192. Leur nouvelle version logicielle IPriori 3.0 les a en outre dotés de fonctions MPLS d’ingénierie de trafic, telles que l’établissement de tunnels, la planification des reroutages, la superprioritarisation de flux, la détection des tunnels configurés par erreur, l’établissement de tunnels en fonction de la hiérarchie des trafics…Au-delà de leurs capacités extensibles, les TRS facilitent donc également la fourniture de services de vidéo Streaming et de voix sur IP. Ils interopèrent avec un grand nombre de protocoles et avec les équipements existants des opérateurs. Ils réduisent les coûts d’exploitation, notamment en ne nécessitant aucun équipement de secours, grâce à leur redondance intégrée. Rien d’étonnant, alors, si l’Internet Telephony Magazine vient de les déclarer produits de l’année 2000 pour leur fiabilité et leur constante innovation.France Télécom Recherche & Développement (ex-CNET) est le premier opérateur en Europe à les retenir pour des expérimentations.Mais aux Etats-Unis, ils sont déjà en production chez six opérateurs, dont AT & T (pour un déploiement OC-192 de côte à côte) ainsi que Qwest et Enron.Le projet VTHD avait été labellisé en juillet 1999 dans le cadre du programme RNRT (Réseau national de la recherche en télécommunications). Dans sa version initiale, il visait à créer une plate-forme d’expérimentation DWDM à 800 Mbit/s, interconnectant 7 sites de recherche.Ses promoteurs (France Télécom, les ENST, l’hôpital européen Georges Pompidou, TDF, Institut Eurécom) voulaient alors y tester des applications interactives d’enseignement à distance, d’imagerie médicale, et de calcul et de cache distribués (www.avici.com) (www.telecom.gouv.fr).
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