Soucieux de simplifier et optimiser sa gestion des ressources humaines, le groupe Celio, spécialisé dans la vente de vêtements pour hommes, s’est lancé dans un vaste chantier informatique fin 1999. Objectif : mettre en place un système d’information ressources humaines (SIRH). Un dispositif effectif depuis le mois d’avril dernier. “Nous avons voulu remplacer notre ancien système, qui arrivait en fin de vie, et remettre à plat tous les processus mis en ?”uvre par les responsables de la paye et de l’administration du personnel”, explique Wolfgang Welti, le responsable de l’administration du personnel et des ressources humaines sur l’ensemble des implantations Celio.Les directeurs des 220 magasins pourront, à partir d’avril prochain, saisir, modifier et valider les informations relatives à leur personnel. Et cela directement sur leur lieu de travail, à partir d’une base de données unique (Oracle), reliée à l’intranet de la société et accessible via le moniteur de la caisse enregistreuse. Concrètement, ils pourront également avoir une idée très précise du planning des collaborateurs de chaque équipe et suivre l’application de l’accord sur les 35 heures (notamment les heures de travail effectuées) en ligne. Un dispositif qui fonctionnera pour les 1 900 collaborateurs du groupe installés dans l’Hexagone.
L’outil de tous
Les responsables des ressources humaines utiliseront cette même base de données qui couvre l’ensemble de leur activité : du recrutement à la formation, en passant par la gestion des compétences. Les opérations de paye sont, entre autres, grandement simplifiées. Là où il fallait autrefois prendre en compte tous les éléments de rémunération variable des vendeurs, les différentes primes, et les intégrer jusqu’au dernier moment dans le système, il est possible aujourd’hui, grâce au logiciel Arcole (qui s’interface avec le nouveau SIRH), de gérer en temps réel les rémunérations. En effet, les données saisies par le manager trouvent dans la foulée leur traduction sur la feuille de paye.
Au-delà des frontières
D’ici à 2003, le projet devrait prendre une envergure internationale : tous les magasins du groupe, soit trois cents salariés en Europe (hors France), seront directement reliés au siège par l’intranet. Les données RH provenant des différentes boutiques seront injectées dans le nouveau système, ce qui permettra de faire un reporting complet à l’échelle européenne.Pour mener un projet de cette ampleur, la première difficulté, à en croire Wolfgang Welti, est de remplir un cahier des charges précis. Par ailleurs, précise-t-il, “la phase d’analyse, pour rentrer toutes les données dans le système, est contraignante”. En revanche, il a fallu “seulement” trois mois pour déployer le système. Une chose est sûre : selon l’intéressé, l’appui de la direction générale de l’entreprise est indispensable et la direction des ressources humaines doit savoir travailler en étroite collaboration avec le service informatique. Autre facteur clé de réussite : l’implication des utilisateurs finaux du dispositif. “Il faut associer les directeurs de magasin, les tenir au courant de l’état d’avancement du projet, et les informer lors des séminaires régionaux qui rassemblent lensemble de ces managers”, croit utile de rappeler Wolfgang Welti. Autant de pratiques de bon sens qui ne se limitent évidemment pas aux seules nouvelles technologies.
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