Serpent de mer qui revient de plus en plus souvent maintenant, l’adaptation des produits high-tech aux préoccupations environnementales fait l’objet d’un rapport, rendu cette semaine au gouvernement. Il comprend une quinzaine de recommandations pour limiter la dépense énergétique des ordinateurs, des serveurs, des centres de données, des téléphones mobiles et autres…
C’est la ministre de l’Economie et de l’Industrie, Christine Lagarde, qui a monté ce groupe de travail, appelé Développement Eco-responsable et TIC, et composé de membres du Conseil général de l’Industrie, de l’énergie et des technologies. Le document est essentiellement tourné vers le monde industriel et vers les pratiques professionnelles, mais la recommandation n° 4 aborde les usages grand public.
Le rapport envisage de sensibiliser les acheteurs sur les bonnes pratiques à avoir. Il recommande par exemple une campagne de communication sur l’impact de l’usage des outils high-tech sur l’environnement. Le document demande ainsi aux fabricants et aux distributeurs de faire la promotion, dans des guides pratiques, dans les notices d’utilisation, d’usages moins consommateurs en énergie.
Il préconise également la création d’un « référentiel de l’efficacité énergétique » de chaque produit, selon les différents modes de fonctionnement (allumé ou en veille, par exemple), et l’affichage des données à l’intention du consommateur. A la fois en indiquant la consommation, exprimée en unités énergétiques (watts, volts…) mais aussi en explicitant ce que cela représente sur la facture, pour que l’acheteur se fasse une idée plus concrète et soit encouragé à aller vers les appareils moins gourmands en énergie.
Cette démarche vaudrait pour les PC, les modems, les périphériques, les téléphones, smartphones et autres.
Directive EcoDesign
Dans cette logique, le rapport recommande la création d’« éco-comparateurs » pour les mobiles ou les PC. C’est-à-dire un comparateur de la dépense énergétique selon les appareils et leur marque. Avec cette limite que cet outil serait alimenté par les données fournies par les fabricants eux-mêmes.
En fait, ce rapport est à mettre en relation avec la directive européenne EcoDesign de 2005. Ce texte législatif a également pour objectif de faire réduire la consommation énergétique des produits électriques et électroniques avec, là aussi, la mise en place d’un affichage et d’une information au public.
Mais ce n’est qu’un aspect du volet « vert » appliqué au secteur high-tech. Greenpeace est actuellement très actif pour amener les constructeurs, tels Apple, HP, Dell, Toshiba, à ne plus utiliser de produits toxiques dans leurs machines. Le sujet appellera certainement d’autres recommandations, dans un autre rapport…
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