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Des pubs dans la voiture à chaque feu rouge : déjà chez Jeep, bientôt dans votre Peugeot ?

Le constructeur américain du groupe Stellantis a introduit une nouvelle fonctionnalité qui passe assez mal chez les conducteurs.

Après s’être multipliés puis élargis dans les voitures, les écrans pourraient avoir une nouvelle fonction : servir de la pub au conducteur et aux passagers. C’est du moins la très mauvaise idée de Jeep (groupe Stellantis) qui a lancé ce « service » aux États-Unis. Depuis quelques jours, les utilisateurs de Jeep signalent l’apparition d’encarts publicitaires pour des assurances et autres joyeusetés sur l’écran d’infotainment de leur voiture. Celles-ci apparaissent systématiquement à chaque stop et aux feux rouges, autrement dit lorsque le véhicule est à l’arrêt.

Limitée aux États-Unis et à Jeep a priori, la fonctionnalité n’a pas tardé à faire réagir les propriétaires des véhicules concernés. Car, en plus de polluer la visibilité d’un GPS par exemple ou de détourner l’attention de la route, ces pubs demandent à être fermées manuellement. Et gare à l’erreur de manipulation sous peine d’afficher la dite pub en plein écran. De nombreux utilisateurs n’ont donc pas tardé à réagir.

Stellantis persiste et signe

À une conductrice d’une Jeep 4xe qui se plaignait du système, expliquant que l’affichage nuisait à la visibilité et pouvait réduire son attention, Stellantis s’est tout de même fendu d’une réponse. Un responsable de JeepCares, le service de relation client de la marque, a en effet expliqué que ces publicités faisaient partie d’un accord plus global, indiqué en toutes lettres dans le contrat de vente du véhicule. Autrement dit : les propriétaires acceptent l’affichage de ces pubs à partir du moment où ils achètent leur véhicule. Seule solution proposée par Jeep : « appuyez sur le X près de l’image et fermez la ».

Ce cas ne concerne, pour le moment, qu’une seule marque, Jeep et se limite à l’autre côté de l’Atlantique. Il n’y a donc pas de tendance de fond, ce qui ne le rend pas moins révélateur pour autant. D’une part s’il ne concerne que Jeep, il faut garder en tête que, derrière la marque américaine, il y a le groupe Stellantis, propriétaire, entre autres, de Peugeot, Citroën, DS, Alfa Romeo, Opel, Chrysler…). Est-ce à dire que votre e-208 va bientôt vous afficher des panneaux publicitaires ? Pas vraiment, du moins pas pour le moment.

Les constructeurs tâtonnent avec les nouvelles technologies

Mais ce changement de méthode de Stellantis témoigne d’une chose : les difficultés qu’ont les constructeurs traditionnels à valoriser leurs investissements en matière de technologie. Traditionnellement, les fonctions supplémentaires dans une voiture se payent via le principe des options. Plus vous souhaitez une voiture équipée, plus la facture sera salée. Mais l’intégration des écrans, des OS et autres fonctionnalités liées à des mises à jour à distance a ouvert la voie à de nouvelles utilisations et à de nouvelles formes pour les facturer. Ainsi, BMW avait fait beaucoup de bruit lorsqu’elle a fait des sièges chauffants une option à débloquer en payant. Même chose du côté de Mercedes qui a carrément bridé la puissance de certains modèles, demandant ainsi au propriétaire de remettre la main au porte-monnaie s’il souhaitait disposer des capacités réelles de son moteur.

Bien entendu, dans le cas de Jeep un autre paramètre doit être pris en compte : celui de la sécurité. Car si cette pratique est bien autorisée aux États-Unis, la réglementation européenne en matière de sécurité routière est autrement plus stricte.

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Source : Techstory


Dimitri Charitsis