Des plates-formes trop chères au contenu trop restreint

L’idée d’e-learning n’est pas nouvelle. Précurseur, Lotus lançait dès 1997 sa plate-forme LearningSpace qui, selon l’avis des experts, constitue aujourd’hui la solution la plus aboutie parce que la plus éprouvée. Malgré tout, le marché est jeune et surtout très hétéroclite. À côté des plates-formes techniques, souvent considérées comme des ” coquilles vides “, on trouve en effet des solutions plus modulaires combinées à des catalogues de cours. Dans tous les cas, l’offre est peu adaptée aux PME en raison des coûts élevés des architectures – plusieurs centaines de milliers de francs -, des développements et des infrastructures nécessaires pour implémenter les solutions gourmandes en bande passante. Pire, les catalogues de cours, notamment métier, adaptés aux besoins des petites entreprises, font cruellement défaut.

Du simple noyau à intégrer à la plate-forme complète

Les plates-formes de e-learning destinées à une diffusion sur l’intranet des entreprises s’appuient, comme il se doit, sur les technologies Internet et dispensent les cours en utilisant un navigateur. Construites autour d’un moteur de règles pour gérer la formation et d’une base de données pour stocker les cours, les profils et les parcours des utilisateurs, elles fonctionnent en mode asynchrone ou synchrone. En mode asynchrone, les échanges entre élèves et professeurs sont limités au courrier électronique et aux forums de discussion. En mode synchrone, elles intègrent la visioconférence qui sert de support aux ” classes virtuelles “. Commercialisés en option, ces outils visuels sont combinés aux fonctions de travail en équipe. Certains éditeurs proposent des outils pour concevoir les cours, d’autres intègrent des logiciels tiers. De manière générale, la plupart ont intégré une norme de supports de cours : AICC (Aviation Industry Computer Based Training Committee). Elle permet d’importer ou d’exporter des contenus entre plates-formes, ce qui peut se révéler très utile lorsque l’entreprise achète, par exemple, sa formation à un tiers. Enfin, certains éditeurs y ajoutent un catalogue de formations. Parfois partenaires des fournisseurs de plates-formes, ils peuvent également disposer de leur propre système. C’est par exemple le cas de NetG : le partenariat avec Lotus sur le catalogue de formation ne l’empêche pas de commercialiser son propre système. Reste que le catalogue est limité à l’apprentissage des langues, de la bureautique et autres logiciels informatiques. Pour les applications métier, l’entreprise devra souvent développer ses propres contenus.

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