Que font les médecins de leur équipement informatique et qu’attendent-ils de leurs outils au quotidien ? C’est pour répondre à cette question que le Centre de recherche, d’étude et de documentation en économie de la santé (Credes) conduit une enquête auprès de 3 000 médecins libéraux volontaires pour le compte du Fonds de modernisation de la médecine libérale (Formmel).
Le bilan porte sur les 1 800 premiers praticiens, essentiellement des généralistes. Leur contrat consistait à tester durant six mois, à raison de deux questionnaires par mois, deux des dix fonctionnalités du système.
Les résultats définitifs seront publiés à l’automne
L’enquête fait apparaître qu’un tiers de ces médecins se sont équipés ces deux dernières années. 65 % d’entre eux utilisent au moins cinq des dix fonctionnalités. La plus courante est la gestion des dossiers des patients (98 % des réponses), suivie par l’aide au diagnostic et aux prescriptions (83 %), la messagerie (73 %), l’optimisation médico-économique des actes et des prescriptions (72 %) et, enfin, l’interrogation des bases de données (57 %).
En début d’enquête, 45 % des médecins considèrent que l’informatisation ne modifie pas leur relation avec le patient. Ce chiffre passe à 36 % au bout de six mois. Le pourcentage de ceux qui pensent que la relation est améliorée passe de 35 % à 45 %, mais le taux de ceux qui constatent une dégradation passe de 39 % à 25 %.
Les résultats définitifs de cette enquête menée à travers le Réseau santé social (RSS), c’est-à-dire sans échange de papier, devraient être publiés à l’automne. Ils pourront notamment, comme l’a souligné le président du Conseil supérieur des systèmes d’information de santé (Cssis), Gérard Worms, “susciter des pistes” pour le nouveau fonds pour la qualité des soins de ville qui vient dêtre mis en place.
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