Hier réservés aux grands comptes, les progiciels de gestion intégrés (PGI) se banalisent. Et les petites structures peuvent désormais y accéder. Elles disposent, pour ce faire, soit d’offres dédiées, soit d’une option ” infogérance “. Le principe de cette dernière est simple : déléguer à un prestataire de services une ou plusieurs étape(s) de la mise en ?”uvre et de l’exploitation du progiciel. Avantages déclarés : disposer d’un outil reconnu performant sans en supporter les conséquences techniques ; on évite d’embaucher des spécialistes réputés chers, ou même d’investir dans leur formation pour, ensuite, les voir s’envoler.
Le choix des options d’infogérance tourne surtout autour du paramétrage et de l’exploitation. Dans le premier cas, c’est le projet informatique lui-même qui se trouve allégé, notamment grâce à l’utilisation de modules préparamétrés. Ils supposent soit une expertise du prestataire dans votre secteur d’activité, soit une offre adaptée directement par l’éditeur. Le progiciel de SAP couvre ainsi une vingtaine de domaines, tels que la distribution ou l’hôtellerie. L’infogérance d’exploitation, elle, implique un hébergement sur une plate-forme située chez le prestataire lui-même. Celui-ci assure ensuite le fonctionnement quotidien, tout en instaurant une sorte de contrat de location mensuel et une tarification ” à la consommation “.
Infogérer permet d’assurer la continuité de l’activité
L’infogérance peut se présenter, pour un dirigeant de PME/PMI, comme une alternative à une mise en ?”uvre souvent longue et pénible. Et qui durera six mois dans le meilleur des cas. Pendant un projet d’intégration de PGI, l’entreprise doit évidemment poursuivre son activité, sans rupture. Les (futurs) utilisateurs mobilisés sont aussi des employés productifs, desquels dépend la bonne marche de l’entreprise. Une mise en ?”uvre réalisée en interne leur demandera de se détacher de leur fonction principale, laquelle reste, de toute façon, prioritaire sur le projet informatique. Cette contrainte, incontournable, peut consi- dérablement retarder un projet, pour peu qu’il corresponde à une période chargée de l’année ou qu’il se télescope avec la commande d’un client important.
Le choix des phases à sous-traiter comporte des pièges. D’abord, la tentation peut être grande de sous-dimensionner la solution. On gagne sur le prix pour, ensuite, se retrouver piégé par un contrat trop étroit. Au contrai- re, une prévision trop optimiste de l’activité de l’entreprise peut amener à surestimer les besoins. Et à payer plus que ce qui est réellement consommé. Enfin, sous-traiter un projet aussi restructurant que l’intégration d’un PGI peut considérablement ralentir son adoption en interne. Attention, alors, à l’effet ” projet tunnel “
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