A observer la progression du nombre d’abonnés à l’ADSL en France, on en viendrait trop vite à oublier qu’il existe également une offre riche d’accès à Internet par satellite. Et dans ce secteur, ça bouge ! Les tarifs ont commencé à baisser en février en s’alignant presque sur ceux de l’ADSL, à moins de 35 euros par mois.
Un mieux pour les zones non couvertes
Dernière nouveauté, le FAI Numéo vient de lancer la première offre triple play par satellite. A son offre déjà existante d’accès à Internet et de téléphonie par satellite, Numéo ajoute désormais la télévision. Et pour bénéficier de cette offre, une seule parabole, un peu particulière, est nécessaire. Elle est en effet équipée de deux têtes, l’une dirigée vers un satellite d’Eutelsat, pour l’accès à Internet, l’autre vers un satellite d’Astra, pour la télévision. Avec cette offre, il sera donc possible d’une part de bénéficier gratuitement des chaînes de la TNT dans les zones non couvertes par le réseau de télévision numérique terrestre, d’autre part de souscrire au bouquet payant de CanalSat. Attention toutefois, les abonnés devront payer l’achat de la seconde tête de parabole (69,99 euros) et se procurer un décodeur satellite.Du côté de la connexion à Internet, les limitations qui frappent les abonnés par satellite se lèvent petit à petit : les débits augmentent, passant de 2 Mbit/s en réception à 3,6 Mbit/s à partir du 1er juillet. En émission, pas de changement, la connexion plafonne toujours à 38 kbit/s…
En passe de supplanter le WiMAX
Mais le volume mensuel de données échangées ? semblable à celui que l’on retrouve dans les forfaits Internet de la téléphonie mobile ? augmente aussi : de 2,4 Go, il passe, en option, à 4,8 Go pour 5 euros de plus par mois. Au total, le triple play par satellite revient à 55,98 euros par mois (antenne comprise et téléphone en option inclus), pour une offre sensiblement comparable à celles proposées en ADSL à 30 euros en zones dégroupées. Le prix est là, mais il s’agit enfin d’une alternative sérieuse pour les zones non couvertes, interdites d’ADSL, et où la TNT n’est pas correctement reçue. Le satellite, connu depuis longtemps, semble finalement plus crédible que le WiMAX. Numéo, opérateur WiMAX, reconnaît d’ailleurs que la technologie l’a déçu, tandis que certains, tel Bolloré Telecom, arrêtent leurs services
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