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L’article 23 de la Loppsi permet aux forces de l’ordre de mettre en place des outils pour intercepter à distance des données présentes dans l’ordinateur d’un suspect. Ce dispositif est présenté comme le pendant informatique des écoutes téléphoniques.
Jusque-là, la loi ne permettait pas la captation de ces informations. Le texte offre désormais la possibilité aux enquêteurs de « capter en temps réel les données telles qu’elles s’affichent à l’écran d’un ordinateur ou telles qu’elles sont introduites lors d’une saisie de caractères », a déclaré Michèle Alliot-Marie lors de la présentation de la deuxième version du projet de loi à l’Assemblée nationale, le 27 mai 2009.
Le recours à cette technique d’écoute est encadré. Il devra se faire sur réquisition judiciaire et dans des cas d’affaires criminelles graves comme la pédophilie, le meurtre, les trafics en tout genre ou le terrorisme. Les mouchards pourraient être installés physiquement sur l’ordinateur des suspects. Ou bien permettre d’« écouter » à distance le matériel électronique par l’envoi de spywares.
Mais les experts en sécurité informatique critiquent ces techniques. D’une part elles requièrent des compétences informatiques de la part des policiers. D’autre part, elles peuvent être contournées dès que le suspect s’aperçoit qu’il est sur écoute.
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