Pour son incursion dans les mobiles, La Poste respectera la plus stricte égalité. Les 5 000 bureaux sélectionnés vendront les deux mêmes types d’offres de chacun des trois opérateurs : un coffret avec sa formule d’abonnement, et un coffret sans abonnement avec son choix de cartes de recharge prépayées. Cette initiative fait suite à une expérimentation, très concluante, menée pendant près d’un an sur plusieurs sites pilotes. Partout, les usagers du service public postal ont considéré qu’elle était légitime, et que La Poste avait raison de se positionner comme une entreprise de communication au sens large, à la condition, bien sûr, de ne pas transformer ses guichets en boutiques télécoms. De son côté, l’établissement public avait pu se convaincre que le jeu en valait la chandelle.“Nos bureaux se limiteront à une offre prépackagée de base, sans prendre le temps de faire des démonstrations, à l’exemple des points de vente Relay. Je pense qu’ils pourront vendre jusqu’à 200 000 mobiles en année pleine”, nous indique Patrick Dousseaud, directeur du réseau grand public.La Poste a fait l’effort de former ses agents. Et pour la logistique, elle s’adosse à ses propres filiales : Publitrans pour la préparation des commandes, et Chronopost pour le réapprovisionnement des bureaux en moins de 24 heures.Dans le courant de 2001, 9 000 autres bureaux de poste situés dans les villes de plus de 30 000 habitants devraient également proposer un choix de cartes de recharge des trois opérateurs mobiles, en sus des cartes téléphoniques de France Télécom et de Kertel qu’ils proposaient déjà.Quant aux 1 000 bornes Cyberposte d’accès à l’Internet par cartes prépayées rechargeables, La Poste tire aujourd’hui le bilan suivant. Quelque 60 000 clients les utilisent à ce jour, en très grande majorité (80 %) pour la messagerie électronique (envoi et consultation de messages). Ces usagers sont donc le plus souvent des citadins nomades âgés de 30 ans en moyenne.Pour le reste (20 %), les bornes Cyberposte sont utilisées pour consulter le Web, avec des connexions de 20 minutes en moyenne. Les internautes sont alors plutôt des seniors, qui préfèrent l’ambiance moins décalée des bureaux de poste à celle des cybercafés. Dans les deux cas, les bureaux attirent des clientèles entièrement nouvelles, par rapport à leur usager type, qui est la femme d’un certain âge.Aussi l’établissement public se sent-il conforté dans sa stratégie, qui est de s’imposer également comme “un acteur majeur de l’Internet grand public”. Depuis près d’un an, il multiplie les sites Web. Ceux-ci permettent à tout un chacun de créer soi-même son adresse e-mail [email protected]. Une facilité, déjà adoptée par quelque 200 000 clients, au rythme actuel de quelque 2000 nouvelles créations d’adresses par jour.Les sites Web de La Poste permettent aussi l’envoi de lettres et de fax, la commande de timbres et de colis en ligne, la consultation d’annuaires… En octobre dernier, La Poste ouvrait également, en partenariat avec Club-Internet et Yahoo!, son propre site portail grand public, Illiclic.com. C’est un portail dédié à la vie pratique, allant jusqu’à inclure le moteur de comparaison de tarifs téléphoniques de Budgetelecom (www.laposte.fr) (www.telepost.fr) (www.cyberposte.com) (www.annuairedelaposte.com) (www.bagoo.com) (www.budgetelecom.com).
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