Un air de panique flotte chez les afficionados du téléchargement illégal. Confrontés à une multiplication d’interdictions judiciaires dans leur pays, bon nombre d’entre eux ont pris l’habitude, pour accéder au contenu désiré, de passer par des « reverse proxies ». Il s’agit de serveurs web qui font l’intermédiaire entre l’utilisateur et le site de téléchargement, permettant ainsi de contourner l’interdiction qui, en général, ne s’appuie que sur un blocage DNS de nom de domaine. Le site proxybay.la, par exemple, fournit toute une liste de proxies pour accéder au fameux site thepiratebay.se.
Seulement voilà, plusieurs milliers de proxies relatifs à The Pirate Bay et Kickass Torrents ont brusquement arrêté de fonctionner ces derniers jours, selon TorrentFreak. Il s’avère que ces proxies appartenaient tous à une seule et même organisation, à savoir ProxyHouse. Interrogée en août dernier par TorrentFreak, celle-ci revendiquait plus de 17.000 sites proxy, une activité qu’elle rentabilisait par l’injection de publicités sur les sites cibles. Il n’était pas rare, malheureusement, que le code ajouté contienne un malware. Désormais, lorsqu’on se rend sur un proxy de ProxyHouse, on se retrouve sur une page vide avec une fenêtre qui nous indique que le nom de domaine est à vendre.
On ne sait pas pourquoi ProxyHouse a brusquement tiré le rideau. Peut-être que cette organisation a commencé à être de plus en plus sous pression judiciaire et a préféré tout stopper avant d’être acculée. Quoi qu’il en soit, les fans de piratage n’ont pas de quoi être inquiétés : il existe encore beaucoup d’autres proxies sur la Toile, sans compter les autres méthodes de contournement. Celui qui cherche trouvera, qu’il y ait blocage administratif ou pas.
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