Chose promise, chose due. Le gouvernement avait annoncé en février dernier sa volonté d’entrer dans l’ère de l’open data en créant la mission Etalab. L’open data ? Ce sont des données publiques accessibles gratuitement en ligne. Le site data.gouv.fr a ouvert ses portes ce 5 décembre 2011. Les informations qu’il contient étaient jusque-là inédites, ou accessibles sur des sites de villes ou de collectivités, comme celui de la communauté urbaine de Bordeaux.
« Les données publiques représentent toutes les informations rassemblées, créées, conservées ou éditées par les administrations et les services publics. Il s’agit aussi bien de renseignements géographiques, environnementaux, épidémiologiques, statistiques, de catalogues, d’annuaires ou de données liées au fonctionnement interne des institutions (budgets, dépenses, marchés publics…). Jusqu’alors rarement accessibles, elles sont aujourd’hui ouvertes et mises à disposition », indique data.gouv.fr.
Les données peuvent être récupérées dans différents formats (XLS, DOC, CSV et PDF essentiellement). Leur communication est censée « renforcer la transparence des actions de l’Etat comme des collectivités locales ». Elles sont à disposition des « universitaires, chercheurs, entrepreneurs de l’économie numérique, développeurs Web, journalistes, pour donner naissance à de nouveaux services et à de nouvelles applications, à destination notamment du Web et des téléphones mobiles ». Leur réutilisation se fait sous une licence ouverte dévoilée il y a un mois.
Une véritable vogue
Data.gouv.fr annonce que 352 000 jeux de données publiques sont déjà en ligne, émanant de 90 institutions (Matignon, ministères, villes, conseils généraux, etc.). On y trouve notamment : les effectifs de la fonction publique, des données sur la sécurité et la criminalité, le catalogue de la BNF, le budget de l’Etat 2011…
La vogue de l’open data gagne donc du terrain en France. A l’étranger, le gouvernement américain avait inauguré sa propre plate-forme en mai 2009, data.gov. Des villes comme Vancouver, au Canada, Londres ou San Francisco ont aussi déjà ouvert leur site. Dans l’Hexagone, Rennes a été une pionnière, imitée depuis janvier par Paris. Récemment, le concours CheckMyMetro a abouti à la création de cartes originales du métro parisien.
Dans un communiqué, le Conseil national du numérique se félicite de l’ouverture du portail, qui doit pousser les administrations, collectivités, entreprises, etc. « à entrer dans une logique d’ouverture de leurs données ». L’initiative est louable, même si l’on peut regretter, pour l’instant, l’absence de certains formats, tels les XML ou RDF, qui permettraient d’exploiter plus simplement les données.
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