Quand on travaille avec un micro, que l’on soit néophyte ou expert, tout ne se passe pas toujours bien. Et les incidents détectés par la machine ?” commande erronée, fichier absent, matériel en panne, CD-ROM illisible… ?” doivent autant à notre négligence qu’aux carences des logiciels. C’est normal et inévitable.Mais, en examinant de près les messages que le Bios, le système d’exploitation ou les logiciels nous affichent en cas de problème, on se demande parfois qui les a conçus, et pour quel usage. Parfois, le ton employé est dramatique : ” erreur fatale ” ou ” système corrompu “. Dois-je envisager une opération mains propres ? Dans d’autres cas, Windows noie l’utilisateur sous un jargon technique : ” Une défaillance générale de protection est intervenue … “.A l’inverse, l’absence de détails peut être frustrante. Recevoir un avertissement du genre ” Ce programme ne peut pas s’exécuter car il lui manque une ressource ” n’est guère utile. S’il m’informait du fichier manquant, peut-être me suffirait-il de le récupérer sur le CD-ROM du logiciel. Les messages semblent parfois issus d’un cauchemar administratif, comme le fameux ” Pour installer ce logiciel, il vous faut 200 Mo sur votre disque dur, or il ne vous reste que 3 Go “.Dans le même ordre d’idées, la désinstallation d’un logiciel commence souvent par l’affichage d’un étrange message ” Vérification de l’espace disque disponible “. Disponible pour effacer des données ? Parfois, l’avertissement cultive le paradoxe. Ainsi, Visual Basic, à court de mémoire vive, m’a ouvert une boîte de dialogue pour m’afficher : ” Mémoire insuffisante pour afficher cette boîte de dialogue “.Le matériel a aussi ses messages excentriques : il y a quelques années, l’allumage d’un PC dépourvu de clavier faisait apparaître le légendaire “Keyboard missing, press any key to continue” (clavier absent, tapez une touche pour continuer). Ces messages sont évidemment formés de toutes pièces par des programmes qui ne se préoccupent guère de la juxtaposition de phrases contradictoires. Il arrive aussi que la traduction trop littérale de l’anglais vers le français reflète mal l’esprit du message initial.Et puis, il faut bien avouer, ces avertissements farfelus sont finalement plutôt amusants. Enfin, pas pour tout le monde : le néophyte qui a fait une fausse manipulation en redoute surtout les conséquences. Après tout, la seule vraie question qu’il se pose est : “Oups, un message d’erreur ! Ai-je perdu mon travail ?”.
Messieurs les éditeurs, est-ce si compliqué de le rassurer ?Prochaine chronique le mercredi 4 avril 2001
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