Canicule, feux de forêt, sécheresse, plans sociaux… Les nuages sombres n’ont pas cessé de s’accumuler cet été 2003, au propre et au figuré. Le domaine de la high tech n’échappe pas à l’hécatombe, avec la kyrielle de plans sociaux
annoncés. SAP, Cap Gemini ErnstYoung, Fi System, Tiscali, Solectron et, plus récemment, STMicroelectronics pour ne citer que les plus importants. Quand percevra-t-on enfin le bout de ce tunnel qui s’allonge de trimestre en trimestre depuis bientôt
trois ans ?Aucune boule de cristal n’ose annoncer une quelconque reprise. Bien au contraire ! Une récente étude émanant d’une association internationale de chasseurs de têtes note que les secteurs les plus atteints en matière de recherche de
dirigeants sont les télécommunications (pour 74 % des répondants), les services financiers (81 %) et les technologies de l’information (79 %). Ce qui n’est pas étonnant lorsqu’on sait les coupes claires qui ont eu lieu de par le
monde.Et si le Nasdaq reprend du poil de la bête, c’est moins en raison de l’augmentation du périmètre des sociétés, que des réductions drastiques de personnel ou des transferts d’usines dans des pays à moindre coût. Elles ont ainsi pu
afficher des résultats concluants.Pourtant, cette même étude note que 78 % des répondants envisagent avec optimisme la fin de l’année, contre 67 % l’année précédente. Même si les avis divergent selon les continents. Par exemple, pour l’industrie, les résultats
les plus encourageants proviennent des répondants d’Amérique du Nord (86 % ), contre 68 % en Europe.Autres clignotants positifs : ‘ J’ai davantage d’affaires en portefeuille que l’année dernière à la même époque, relatait récemment un chasseur de têtes parisien. ‘ Même son de cloche de la
part d’une attachée de presse en communication de recrutement : ‘ J’ai signé quelques contrats en plein mois d’août, après une période de calme plat complet, où j’enregistrai plutôt des
désistements. ‘De même quelques petites sociétés de services informatiques spécialisées dans des créneaux très pointus recommencent à faire surface sur le marché de l’emploi en recourant à de nouvelles compétences. Ce ne sont que des frémissements.
Suffiront-ils à tenir bon en attendant le retour de jours meilleurs ?
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