Après la famille DSL (ADSL, HDSL, SDSL, g.SHDSL, etc.), la boucle locale radio et les réseaux optiques passifs, voici une nouvelle venue dans le domaine de l’accès : la transmission optique sans fil. Certes, les systèmes infrarouges existent depuis longtemps et n’ont pas vraiment convaincu. Mais la solution de l’Américain Optical Access (groupe MRV), baptisée Terescope, met en ?”uvre les technologies optiques développées pour la fibre. Sauf que, à la sortie du laser (ou de la diode électroluminescente), le pinceau n’est pas envoyé dans un conducteur de silice, mais directement dans l’air. A l’autre extrémité, dans le récepteur, un système optique concentre le faisceau ?” soit avec des lentilles de Fresnel (bon marché, mais aux performances limitées), soit avec des miroirs de Newton (de meilleur rendement, mais plus chers).
Un investissement rentabilisé en moins d’un an
Terescope reprend les longueurs d’onde des systèmes filaires ?” principalement 850 nm. Du coup, les capacités sont proches des systèmes sur fibre et peuvent atteindre 1 Gbit/s. Et l’on espère 2,5 Gbit/s pour cette année. Quant aux distances, elles vont généralement de 300 à 1 000 mètres. Une solution qui intéresse évidemment les opérateurs pour relier des entreprises à leur réseau et, surtout, pour connecter les stations de base aux concentrateurs. Mais elle est également à la portée des entreprises ?” par exemple, pour relier deux bâtiments, voire installer un backbone sur un campus.Le grand avantage de la solution optique sans fil est qu’elle ne nécessite ni licence ni autorisation et qu’elle peut être mise en ?”uvre en une journée pour relier deux immeubles de part et d’autre d’une rue. Quant à son coût, il est d’environ 4 500 euros pour un système actif Ethernet 10 Mbit/s sur 250 mètres. “Un investissement regagné en moins d’un an par rapport à une liaison louée à 128 Kbit/s chez un opérateur”, souligne Patrick Choukroun, directeur Europe du Sud chez Optical Access.Les utilisateurs se méfient souvent de la fiabilité de la liaison, tributaire des conditions météorologiques ?” pluie, brouillard, etc. “Nous calculons les liaisons à partir des conditions les plus défavorables, soit une atténuation de 30 dB/km. Ce qui correspond au brouillard”, explique Patrick Choukroun.
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