Ce ne sont pas les sept mercenaires, mais plutôt les sept agitateurs de la musique suédoise, sept labels (1) qui ont décidé de monter au front contre le discours dominant de l’industrie du disque, qui, agacée par le piratage, rejette
Internet et les technologies comme le peer to peer. Ils viennent de fonder un groupe de travail et de réflexion commun, baptisé ‘ The swedish model ‘ (soit le modèle suédois), plate-forme d’échange et
de coopération.Désireux de ‘ recentrer les débats sur la musique ‘ et déclarant leur foi ‘ dans le futur ‘, ces sept labels veulent réfléchir ensemble et
avec les internautes à la meilleure façon de diffuser la musique, en tirant parti des nouvelles technologies et en veillant à une bonne rémunération des artistes.Dans leur déclaration, ils estiment que, à cause d’Internet, ‘ la distribution de la musique a changé de paradigme ‘ et que ‘ l’industrie musicale s’est montrée incapable de suivre le
changement ‘. Pire : ‘ Certains d’entre nous sont partis en guerre contre ceux pour qui la musique est pourtant enregistrée : les auditeurs. ‘
Les membres du ‘ modèle suédois ‘ osent même franchir le Rubicon… ‘ Nous aimons les nerds qui travaillent à construire des protocoles pour diffuser efficacement la
musique que nous aimons. Nous sommes modernes. Nous ne voulons pas prendre parti contre les lois ou les pirates. ‘ Pour eux, il est impossible de ‘ dire oui ou non au partage de fichiers. C’est quelque
chose qui existe et qui ne peut pas être éliminé ‘.Le Swedish model ne propose rien de concret pour le moment. Il ouvre surtout le débat de la place du Web et des systèmes d’échange de fichiers dans le paysage musical moderne. Avec lucidité diront certains, de façon irresponsable pour
d’autres. Sans détours, en tout cas.
(1) Adrian Recordings, A TenderVersion Recording, Flora & Fauna, Hybris I Made This, Nomethod Records, Songs I Wish I Had Written.
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