Les jeux téléchargeables d’In-Fusio suivent l’évolution des téléphones mobiles. Dès le mois d’avril, ils seront capables de tirer parti des écrans en couleurs et des sons polyphoniques, qui commencent à faire leur apparition dans les nouveaux terminaux.” Il s’agit de vrais jeux animés, avec des personnages qui bougent et des animations en fond d’écran. On se rapproche vraiment de ce qu’on peut voir sur une console de jeux comme la GameBoy Advance, de Nintendo “, s’enthousiasme Yann Mondon, porte-parole d’In-Fusio.La société bordelaise, créée en 1998, s’apprête en effet à lancer la version 2 d’ExEn. Ce petit logiciel, implanté dans la mémoire de certains téléphones, est au c?”ur de la technologie développée par In-Fusio. C’est lui qui assure le téléchargement des jeux, via le réseau GSM, puis se charge de les faire tourner ?” hors ligne ?” sur le téléphone.
Une vingtaine de jeux en couleur pour la fin 2002
” Nous aurons au moins trois jeux disponibles en couleur, au moment du lancement d’ExEn 2 au mois d’avril et une vingtaine à la fin de l’année “, assure Yann Mondon.En revanche, il ne dit rien sur le nombre de terminaux intégrant la nouvelle version du logiciel. On sait seulement que la société a présenté ExEn 2 sur le mobile couleur Eclipse, de Trium, à l’occasion du dernier salon 3GSM World Congress.A ce jour, douze opérateurs, dont Orange et SFR en France, ont adopté la plate-forme d’In-Fusio et son catalogue de jeux (environ 35). Quant au logiciel ExEn 1, il est implanté dans une douzaine de téléphones, fabriqués par Philips, Sagem, Siemens, Trium, et bientôt Panasonic.
Une longueur d’avance sur Java
In-Fusio ne craint pas la concurrence des téléphones Java, annoncés en nombre par Nokia, Sony Ericsson ou encore Motorola.Pourtant, le langage Java et sa déclinaison JV2ME (Java 2 Micro Edition) offrent aux fabricants ce qui manque pour l’instant à ExEn : une norme unique pour les jeux sur mobile, fonctionnant sur tous les terminaux sans distinction de marque et sur tous les protocoles de communication sans fil.Seulement voilà, les plates-formes de téléchargement de jeux Java n’en sont encore qu’au stade expérimental et il leur manque un système de facturation. Alors que la solution d’In-Fusio est déjà opérationnelle. ” Nous pensons que nous avons un an d’avance sur J2ME, en particulier sur le plan des animations graphiques “, confie Yann Mondon.Et de rappeler que ExEn est lui-même basé sur le langage Java : ” Nous sommes partis d’une machine virtuelle Java et nous avons ôté tout ce qui n’était pas dédié aux jeux en ajoutant nos propres API multimédia [NDLR : bibliothèques de programmation]. “C’est ce qui expliquerait la supériorité de ExEn sur une machine Java généraliste. ” On estime que notre logiciel est trente fois plus performant et occupe huit à dix fois moins de place qu’une machine virtuelle Java “, précise Yann Mondon.Pour autant, les représentants d’In-Fusio affirment qu’ils se rallieront au standard J2ME, dès que celui-ci sera mûr. D’ailleurs, la société travaille activement au sein des organisations de normalisation (Java Community Process) pour promouvoir ses propres API, en espérant que l’industrie les adopte. Elle a déjà le soutien de Sun Microsystems ?” qui n’est autre que le créateur du langage Java.
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