Les cybercafés drainent pour le moment une clientèle au profil très typé : des jeunes, pour l’essentiel, souvent étudiants, auxquels s’ajoute une quantité non négligeable de touristes et de travailleurs étrangers. Chez Clicktown, 70 % des internautes ont entre 18 et 25 ans, et plus de la moitié sont étudiants. L’Easyinternet Café de Saint-Michel, situé dans un quartier touristique, draine 40 % de visiteurs étrangers.
John l’Américain et Mikaël le lycéen
Au hasard des visites, on rencontre John, un touriste de Boston passé relever son courrier et donner des nouvelles à sa famille. On côtoie Nicolas, un jeune parisien au chômage, qui surfe sur les sites de recherche d’emploi. Quelques ados se glissent dans le flux, tels Mikaël et Hermann, deux lycéens qui viennent “deux ou trois fois par semaine” consulter entre copains des sites sportifs, musicaux ou tenter leur chance sur des sites de rencontre. Clément, chauffeur-livreur ivoirien, fréquente les cybercafés presque tous les soirs, essentiellement pour communiquer avec sa petite amie qui vit aux États-Unis car, “avec le décalage horaire, c’est trop compliqué de téléphoner.”
Plaisir solitaire
Autre caractéristique, plus de la moitié des clients s’adonnent au surf en solo. On vient dans les cybercafés pour dialoguer sur le net, rarement pour lier connaissance avec son voisin de travée. Dans les années à venir, il faut sattendre à une clientèle plus diversifiée. Comme dans les fast-food qui attirent désormais les familles.
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